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La saga de l’École Union Point

Montréal ce soir, 16 janvier 1987

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2020 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

De nos jours, l’École Union Point fait partie intégrante du village historique du Musée Saint-Joseph. À l’époque, cette petite école de campagne était située à un peu moins de 5 kilomètres au sud de Sainte-Agathe, tout près de la petite église qu'on peut encore observer entre les deux voies de la route provinciale 75.

Construite en 1911, l’École Union Point a une histoire qui lui est toute particulière. La route qui a mené à l’enseignement du français a été longue et sinueuse.

Pour en savoir davantage, Daniel Barnabé, élève de l’École communautaire Réal-Bérard à Saint-Pierre-Jolys, a rendez-vous avec Claudette et Paul Baril, deux grands passionnés du sujet.

Il faut d’abord savoir que Claudette, née Nolette, a fréquenté l’École Union Point de 1948 à 1956 avec ses frères et sœurs. Son grand-père et son père ont déployé plusieurs efforts pour que l’enseignement se fasse en français.

Radio-Canada s'est associée à l'Association culturelle de la Francophonie manitobaine (ACFM) pour faire découvrir des lieux-dits manitobains, des endroits souvent absents des cartes géographiques, mais qui ont leur propre histoire. Cette série propose des rencontres entre jeunes et moins jeunes, pour transmettre des repères culturels et historiques aux générations futures et faire rayonner le patrimoine historique des communautés rurales manitobaines.

« Quand j’ai commencé, tout se déroulait en anglais. Le matin, on chantait l'Ô Canada et le soir, on chantait God Save the Queen! »

— Une citation de  Claudette Baril

Dans la classe, il y avait tous les niveaux, de la première jusqu’à la huitième ou neuvième année, enchaîne-t-elle.


Claudette et Paul Baril, accompagnés de Daniel Barnabé, sourient devant l'École Union Point située dans le village historique du Musée Saint-Joseph.

Claudette et Paul Baril racontent l'histoire de l'École Union Point à Daniel Barnabé, élève de l'École communautaire Réal-Bérard à Saint-Pierre-Jolys.

Photo : Radio-Canada / Sandra Poirier


Claudette et Paul Baril, accompagnés de Daniel Barnabé, sont assis à une table à l'extérieur de l'école. On peut voir deux caméras de télé et un caméraman au travail.

Daniel Barnabé, Claudette et Paul Baril, en compagnie de l'équipe de Radio-Canada.

Photo : Radio-Canada / Sandra Poirier


Claudette Baril assise au bureau de l'enseignante à l'École Union Point.

Lors d'une visite de l'École Union Point au Musée Saint-Joseph, Claudette Baril en profite pour s'asseoir au bureau de l'institutrice.

Photo : Radio-Canada / Sandra Poirier

Claudette rappelle les meilleurs souvenirs de son passage à l’École Union Point. Paul, de son côté, dresse un rappel historique de l’enseignement du français au Manitoba et souligne les défis traversés à quelques reprises par la famille Nolette pour obtenir une éducation en français.

Rappel historique

1878 : Établissement du district scolaire des écoles bilingues.

1890 : Abolition de l’enseignement du français par le gouvernement manitobain. Les écoles françaises deviennent privées. Les parents doivent payer pour l’éducation en français de leurs enfants. Ils paient aussi la taxe scolaire des écoles publiques anglaises.

1896 : Compromis entre Wilfrid Laurier, alors premier ministre du Canada, et le premier ministre du Manitoba Thomas Greenway. Des écoles bilingues sont permises.

1911 : Arrivée dans la région de Cyrille Nolette, grand-père de Claudette, avec sept enfants d’âge scolaire. Nombre suffisant d’élèves francophones pour offrir l’enseignement en français, offre qui n’aura pas lieu. Première confrontation à la Cour de Saint-Boniface.

1916 : Adoption de la loi Thornton. Le gouvernement provincial révoque la Loi de 1897 (le compromis Laurier-Greenway). Interdiction d’enseigner en français.

1945 : Le père de Claudette, Albert Nolette, représente une voix francophone sur le conseil en tant que commissaire.

1950-1951 : Odette Boille est embauchée et devient la première enseignante à enseigner le français à l’École Union Point.

1958-1959 : Fermeture de l’École Union Point.

Coordination pour Radio-Canada et rédaction des textes : Sandra Poirier

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