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Les enseignants de l'élémentaire en Ontario se donnent un mandat de grève

Une salle de classe vide.

Le gouvernement ontarien dit tout faire pour éviter une grève dans les écoles.

Photo : Getty Images/iStock/DONGSEON KIM

Radio-Canada

Les membres de la Fédération des enseignantes et des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario (FEEO) ont voté à 98 % en faveur de la grève, si leur syndicat n'arrive pas à conclure une entente de principe avec le gouvernement de Doug Ford.

Selon le syndicat représentant les enseignants anglophones du primaire en Ontario, les négociations contractuelles avec la province sont dans une impasse.

Parmi les enjeux, selon la FEEO : la taille des classes, le problème de violence en classe et la sécurité d'emploi.

Les parties doivent se rencontrer en présence d'un médiateur, lundi.

La convention collective de ces syndiqués est échue depuis le 31 août.

Aucune date pour le début possible d'une grève n'a été donnée pour l'instant. Il est encore trop tôt pour se prononcer, dit le président de la FEEO, Sam Hammond.

Ce gouvernement veut épargner de l'argent sur le dos de nos jeunes élèves.

Une citation de Sam Hammond, président de la FEEO
Sam Hammond en conférence de presse.

Sam Hammond, président de la Fédération des enseignants de l'élémentaire de l'Ontario

Photo : Radio-Canada

M. Hammond affirme que le gouvernement réclame des coupes de 150 millions de dollars. La province doit commencer à « négocier sérieusement », lance-t-il.

Il assure que les salaires ne sont pas le noeud des pourparlers, puisqu'il n'y en a pas encore été question à la table des négociations. Les enseignants demandaient initialement 2 % de plus annuellement, alors que le gouvernement Ford veut limiter toute augmentation à 1 % par année.

La Fédération des enseignantes-enseignants des écoles secondaires de l'Ontario (FEESO) demande elle aussi à ses membres de lui donner un mandat de grève en cas d'échec des pourparlers contractuels. Le vote se déroule jusqu'au 15 novembre.

Le vote de grève des membres de l’Association des enseignants des écoles catholiques anglaises se terminera quant à lui le 13 novembre.

L'Association des enseignants franco-ontariens (AEFO) n'a pas annoncé pour l'instant de date pour un vote de grève, disant poursuivre les négociations avec le gouvernement.

Le gouvernement se défend

Après l'annonce des résultats du vote de grève des enseignants anglophones du primaire vendredi, le ministre de l'Éducation de l'Ontario, Stephen Lecce, a rétorqué que « notre gouvernement a agi de façon raisonnable et constructive à la table des négociations ».

La FEEO a aujourd'hui pris une mesure de plus qui la rapproche de la grève — ce qui causera du tort aux enfants, de façon disproportionnée.

Une citation de Stephen Lecce, ministre de l'Éducation

Une grève menée par les syndicats pourrait entraîner la fermeture d'écoles, une perturbation et de l'incertitude pour les élèves et leurs parents, ajoute-t-il.

Le ministre Lecce maintient qu'il souhaite en arriver à une entente avec les enseignants à la table des négociations, comme pour les employés de soutien dans les écoles.

Nous sommes ici, parce que [Doug] Ford a fait les coupures en éducation.

Une citation de Marit Stiles, porte-parole du NPD en éducation

Mme Stiles presse le gouvernement Ford d'annuler toutes les coupes prévues en éducation, accusant les conservateurs de semer le « chaos » dans les écoles.

Taille des classes

À l'élémentaire et au cycle moyen, le nombre maximum d'élèves par classe a augmenté à 24,5 (4e à la 8e année) sous le gouvernement Ford, soit un élève de plus par groupe. Toutefois, comme il s'agit d'une moyenne maximale par conseil scolaire, nombre d'écoles ont des classes comptant beaucoup plus que 24 élèves, se plaignent des parents.

Au secondaire (9e à la 12e année), le nombre maximum d'élèves par classe devait passer de 22,5 à 28 en moyenne.

Toutefois, en octobre dernier, le ministre Stephen Lecce a offert aux enseignants du secondaire de limiter cette augmentation à 25 élèves en moyenne, afin de les inciter à conclure une entente de principe avec la province.

Le président de l'AEFO, Rémi Sabourin, avait rappelé toutefois que l'augmentation de la taille des classes nuirait aux écoles secondaires francophones, alors que le FEESO affirmait que la proposition du ministre était pire que son plan initial étant donné que le plafond quant au nombre maximum d'élèves serait aboli.

Avec des renseignements fournis par Mathieu Simard

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