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Crise des opioïdes : vivre avec les séquelles d'une surdose

Deux mains tiennent une seringue remplie d'un liquide opaque.

Entre janvier 2016 et mars 2019, plus de 12 800 morts « apparemment liées à la consommation d’opioïdes » ont été enregistrées au pays, selon Statistique Canada.

Photo : Getty Images / Spencer Platt

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les surdoses aux opioïdes sont souvent mortelles, mais quand elles ne le sont pas, les survivants doivent souvent vivre avec des séquelles douloureuses et permanentes, selon des professionnels de la santé.

À Vancouver, l'unité Alder, de la résidence de soins de longue durée St. Vincent's, accueille une vingtaine de patients atteints de troubles psychiatriques et de dommages au cerveau. Près de la moitié d'entre eux présentent des séquelles d'une surdose aux opioïdes, selon Malcolm Jenkins, gérant du département de neuropsychiatrie de la résidence.

« Un grand nombre de clients devront rester ici pour le restant de leur vie, à moins que les choses ne changent dans la communauté. »

— Une citation de  Malcolm Jenkins, gérant, neuropsychiatrie, Résidence St. Vincent's
Un homme dont le visage est caché par une casquette se prépare une dose de drogue. Il est assis par terre.

La Colombie-Britannique a connu 299 morts « apparemment liées à la consommation d'opioïdes » entre janvier et mars 2019, selon Statistique Canada.

Photo : Radio-Canada

Plusieurs survivants souffrent de graves dommages au cerveau causés par un manque d’oxygène au moment de leur surdose.

« [Un patient] est devenu aveugle à 80 % à cause d’une surdose. Il a aussi de grands troubles de communication, sa parole est difficile. »

— Une citation de  Malcolm Jenkins, gérant, neuropsychiatrie, Résidence St. Vincent's

En raison de ses facultés affaiblies, ce patient a besoin d’un à deux employés de soutien pour l’aider à accomplir la majeure partie de ses tâches quotidiennes, ajoute le médecin.

L'unité Alder offre, notamment, de la thérapie musicale, de parole, de la physiothérapie, des services de soutien aux personnes à facultés cognitives affaiblies et des services psychologiques.

Certains patients ont besoin d'assistance pour se lever, s’asseoir ou se déplacer. Certains ont même besoin que jusqu’à cinq employés leur offrent des services de soutien variés au quotidien.

Certains survivants ont des séquelles moins graves, mais qui changent tout de même leur vie, comme une augmentation de l’impulsivité, des troubles de concentration, des troubles de mémoire, des difficultés à prendre des décisions ou la diminution de leur jugement, explique le Dr Keith Ahamed, de l'Hôpital St. Paul, à Vancouver.

Toutes ces séquelles ont un impact sur la capacité de ces personnes à prendre part à la société d’une manière significative, ajoute-t-il.

Un tsunami de coûts

Le coût quotidien du traitement de ces patients est de 18 000 $ à 22 000 $.

« Lorsqu’on pense au tsunami de coûts de santé et de justice criminelle qui [augmente] et qu’on pense au fait qu’il ne s’agit que d’une goutte du tsunami qui se dirige vers nous […] c’est quelque chose de très difficile à quantifier », conclut le Dr Ahamed.

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