Nouvelle lutte juridique entre le Doc Mailloux et le Collège des médecins du Québec

Une requête en cour a été déposée.
Photo : Radio-Canada
Une action en cour contre le Collège des médecins a été déposée par le docteur Pierre Mailloux. Le psychiatre veut l'obliger à énoncer des lignes directrices sur la prescription de neuroleptiques. Selon lui, l'organisme a l'obligation de mettre à jour ses lignes directrices qui ont été émises en 1999.
Pierre Mailloux dénonce le fait qu'il a été reconnu coupable d'avoir contrevenu à ces lignes qui sont, selon lui, dépassées.
C'est la mission du Collège des médecins de protéger le public, donc dans les familles de médicaments, auprès des différentes professions, d'émettre des guides de pratique et des lignes directrices, déclare-t-il. C'est d'abord et avant tout pas aux compagnies pharmaceutiques, mais bien au Collège des médecins pour protéger le public.
Sans fondement?
Du côté du Collège des médecins du Québec, on estime que la demande du psychiatre n'a tout simplement pas de fondement juridique. Le Collège des médecins a par contre demandé à la Cour supérieure de rejeter le recours du docteur.
L’avocat du Collège des médecins du Québec, Antoine Aylwin, soutient qu'il n'y a pas d'obligation de formuler de telles lignes directrices pour le Collège.
Il s'assure que les médecins agissent selon la connaissance scientifique au moment où l'acte est posé, explique Antoine Aylwin. Donc, c'est là que les ressources sont mises pour s'assurer que les médecins se mettent à jour, fassent de la formation continue, puis suivent les lignes directrices qui sont émises par les sociétés savantes, par Santé Canada, par les fabricants de médicaments.
Le juge a mis la requête en délibéré et devrait rendre sa décision, de rejeter ou non la requête, au cours des prochaines semaines.