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#30sec avant d'y croire, des étudiants formés en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent

Un doigt pointe un article affiché sur l'écran d'une tablette.

Selon le journaliste Maxime Bilodeau, 95 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans s'informent sur les réseaux sociaux.

Photo : iStock

  • Catherine Poisson

Des étudiants du Cégep de Matane et de Rimouski ont assisté mardi à la formation #30sec avant d'y croire, qui vise à lutter contre la désinformation et les fausses nouvelles. La tournée se poursuit jeudi et vendredi en Gaspésie.

Saviez-vous que 9 Canadiens sur 10 ont déjà été bernés par une fausse nouvelle?

C'est une des statistiques présentées dans le cadre de la formation #30sec avant d'y croire créée par la Fédération des journalistes du Québec (FPJQ).

Maxime Bilodeau s'adresse à des étudiants assis devant lui, dans la bibliothèque du Cégep de Matane, le 29 octobre 2019.

Le journaliste indépendant Maxime Bilodeau présentait la formation 30 secondes avant d'y croire au Cégep de Matane.

Photo : Radio-Canada / Catherine Poisson

La formation, destinée aux étudiants, apprend comment identifier rapidement une fausse nouvelle, notamment en portant attention à certains signes sur le site web du média qui diffuse la nouvelle.

Le journaliste indépendant Maxime Bilodeau, mandaté par la FPJQ pour présenter la formation dans l'Est-du-Québec, se réjouit de la réaction des étudiants. À Matane, une vingtaine de jeunes se sont présentés pour l'écouter, plusieurs munis de leur ordinateur ou d'un cahier pour prendre des notes.

C'est le fun parce qu'ils réagissaient beaucoup et j'ose croire que maintenant ils vont prendre le petit 30 secondes supplémentaire pour faire la vérification.

Une citation de Maxime Bilodeau, journaliste indépendant

C'est un moment très fondateur dans la vie d'un citoyen, le passage au cégep, souvent on s’affranchit de ses parents, le droit de vote... c'est un moment où on dépose beaucoup de valeurs, affirme-t-il, sur l'importance d'offrir cette formation à des étudiants de niveau collégial.

C'est le dernier moment avant de les échapper pour de bon. À l'université, on tombe souvent dans des formations où on est beaucoup teinté. Si on va en administration, c'est clairement plus néolibéral de droite qu'en sciences humaines, par exemple. Au cégep, on est encore dans un tronc commun, c'est le dernier moment où on peut leur parler de ça, il y a une ouverture, estime le journaliste.

Selon Maxime Bilodeau, 95 % des jeunes Québécois âgés de 18 à 24 ans s'informent sur les réseaux sociaux.

Maxime Bilodeau s'adresse aux étudiants assis devant lui dans la bibliothèque du Cégep de Matane le 29 octobre 2019.

Une vingtaine d'étudiants du Cégep de Matane ont assisté à la formation donnée par le journaliste Maxime Bilodeau.

Photo : Radio-Canada / Catherine Poisson

Maxime Bilodeau a présenté plusieurs exemples de fausses nouvelles diffusées dans les dernières années pour expliquer comment ces nouvelles sont créées, et surtout, comment éviter de tomber dans le piège.

Ne jamais succomber à l'émotion. Les fausses nouvelles carburent à ça, prévient-il.

Si on est capables de prendre un pas de recul par rapport à la première émotion souvent très viscérale encouragée par les outils de partage, et se poser la question de ce qui nous est présenté, on a déjà fait une grande partie du chemin pour se prémunir contre les fausses nouvelles.

Une citation de Maxime Bilodeau, journaliste indépendant

Le journaliste conseille notamment aux étudiants de consulter des sites de vérificateurs de faits, dont celui desDécrypteurs de Radio-Canada.

Ces références ont été particulièrement appréciées par les jeunes, comme l'étudiante en Arts, lettres et communications, Émiliane Lavoie-Turcotte, qui ne connaissait pas l'existence de tels outils.

Il n'y a personne vraiment qui nous le dit, donc j'en ai pris en notes pour être sûre que la prochaine fois je sois mieux équipée parce qu'il y a tout le temps plus de fausses nouvelles qui arrivent dans notre actualité, souligne-t-elle.

Je me suis fait prendre par toutes sortes de nouvelles ridicules quand j'y repense, mais dans ma tête de jeune, j'y croyais.

Une citation de Émiliane Lavoie-Turcotte, étudiante en Arts, lettres et communications au Cégep de Matane

L'étudiant en photographie Marvin Serandrei admet lui aussi avoir déjà été berné par une fausse nouvelle, même s'il était déjà sensibilisé à ce phénomène.

J'ai quelques journalistes dans mon cercle social alors j'ai été sensibilisé à ça très jeune, notamment à payer pour l'information, mais j'ai appris d'autres trucs, d'autres sources, à savoir les sites pour [vérifier] l'information, que je ne connaissais pas, indique l'étudiant.

S'il se dit maintenant mieux outillé pour débusquer plus facilement les fausses nouvelles, il constate que les jeunes de son entourage ne sont pas toujours bien informés.

Il y a énormément de monde qui s'arrête juste au titre et qui ne lisent pas l'article, j'ai vu des exemples dans ma classe il n'y a pas longtemps, observe Marvin Serandrei.

La formation #30sec avant d'y croire sera présentée le 31 octobre à Grande-Rivière et le 1er novembre à Carleton-sur-Mer.

  • Catherine Poisson

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