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L’avenir du Publisac suspendu aux consultations à Montréal

Un camelot accroche un Publisac à l'entrée d'une maison, à Montréal.

La pétition en ligne qui demande d'amender le règlement sur la distribution des circulaires a obtenu les 15 000 signatures nécessaires pour que des consultations publiques soient lancées.

Photo : Radio-Canada / Martin Thibault

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Une pétition signée par plus de 15 000 citoyens a déclenché une consultation publique sur la distribution des circulaires à Montréal. Les pétitionnaires réclament l’interdiction des sacs de plastique ainsi que la limitation de la distribution des Publisac aux seules personnes désirant les recevoir.

La Commission permanente sur l'eau, l'environnement, le développement durable et les grands parcs entendra donc une quarantaine d'intervenants dans le cadre de cette consultation. Le rapport final devrait être présenté le 5 décembre au conseil municipal.

Si le nouveau règlement est adopté, Montréal emboîtera le pas à la Ville de Mirabel, la première au Québec à officialiser le système du « opt-in » : les résidents désirant recevoir le Publisac doivent se manifester auprès de Transcontinental, l'entreprise qui le distribue.

Coût environnemental

À Montréal, la consultation se penchera sur trois mesures défendues par la demande citoyenne : un nouveau règlement pour qu’une circulaire soit déposée sur une propriété seulement si le résident l’accepte expressément; le remplacement de tout sac plastique par un emballage qui n’a pas à être séparé du contenu pour être recyclé; et l’application systématique d’une amende en cas d’infraction.

Environ 800 000 Publisac sont distribués chaque semaine dans l’île de Montréal, selon une estimation du Service de l’environnement de la Ville. Cela représente 20 380 tonnes de papier et 416 tonnes de plastique par an.

« Le problème n’est pas à mettre sur le dos des consommateurs, défend Charles Montpetit, instigateur de la pétition contre le Publisac. Il me semble que, surtout quand on ne l’a pas demandé, ce sac-là, ça devrait être réglé à la source, par la compagnie. […] Il ne faut pas blâmer le consommateur pour des choses qu’il n’a pas demandées en premier lieu. »

Sa pétition défend l’option d’adhésion en remplacement de la distribution systématique : les gens doivent demander à être inclus à des listes de distribution s’ils veulent continuer à recevoir le Publisac. Ils devront afficher un autocollant d’autorisation sur leur boîte aux lettres, ce qui est un revirement à 180 degrés par rapport à la situation actuelle.

Une publication largement consultée, selon un sondage

Selon un sondage réalisé auprès de 1123 résidents par SEGMA Recherche du 20 au 31 juillet 2019, 87 % des répondants recevant des circulaires les consultent. De plus, 79 % des sondés souhaitent connaître les promotions en cours et 45 % disent consulter l’information de la Ville ou de l’arrondissement qu'on trouve dans le Publisac.

François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental, s'oppose à tout changement de réglementation. Il a d'ailleurs déposé une poursuite en Cour supérieure pour faire annuler celui de Mirabel.

« Aujourd’hui, nous gérons l’exception, c’est-à-dire 200 000 foyers québécois qui affichent un pictogramme. Avec le "opt-in", on nous demanderait de gérer plus de trois millions de portes », déplore-t-il.

« Le "opt-in" serait tellement complexe, il engendrerait tellement de coûts qu’il voudrait dire la fin du Publisac. »

— Une citation de  François Olivier, président et chef de la direction de TC Transcontinental.

Sur son site Internet, la Ville de Mirabel dénonce « la façon de faire de l’entreprise Transcontinental, qui s’est tout simplement arrogé le pouvoir de ne pas respecter la loi en enfreignant le règlement municipal sur les imprimés publicitaires, entré en vigueur ce mardi 1er octobre ».

Au Québec, 45 % de l’industrie de l’impression de matériel publicitaire est concentrée à Montréal. Cette industrie représente 1405 emplois dans l’arrondissement de Saint-Laurent, 715 emplois à Anjou et 485 postes dans Rosemont–La Petite-Patrie.

Avec les informations de Maxime Bertrand

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