Les crédits pour l’industrie pétrochimique maintenus par le gouvernement Kenney

Ces crédits facilitent, entre autres, la transformation du propane albertain en polypropylène, un plastique utilisé pour les emballages alimentaires, les pailles et les billets de banque.
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À la veille du dépôt du budget albertain, le doute plane sur l'avenir de certains services publics, mais une chose est certaine : le soutien gouvernemental pour diversifier les activités pétrochimiques n'est pas près de diminuer, a annoncé la ministre de l’Énergie, Sonya Savage.
Le gouvernement Kenney s’engage ainsi à maintenir le programme d’échange de crédits de redevances pétrolières, une stratégie élaborée par l’ancien gouvernement néo-démocrate pour « diversifier » l’économie albertaine, ou, à tout le moins, trouver de nouveaux débouchés pour des hydrocarbures qui peinent à s’exporter.
Plutôt qu’une subvention directe, il s’agit d’un détournement des redevances pétrolières normalement versées à l'État vers des entreprises pétrochimiques qui ont investi dans la province.
Proportionnellement au coût de leurs installations, les entreprises autorisées se voient remettre un bon, un crédit, qu’elles peuvent ensuite échanger avec des entreprises productrices d’hydrocarbures pour s'approprier, en quelque sorte, leurs redevances.
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La ministre de l'Énergie, Sonya Savage, entérine cette stratégie et conserve l’objectif néo-démocrate de transmettre ainsi 1,1 milliard de dollars en crédits à l’industrie pétrochimique.
La première phase de ce programme a permis à deux entreprises de mettre la main sur un total de 500 millions de dollars en crédits.
Inter Pipeline et Pembina Pipeline utilisent ces fonds pour construire chacune une usine d’une valeur estimée en milliards de dollars dans le centre de l'Alberta. Ces usines transformeront le propane albertain en polypropylène, un plastique utilisé entre autres pour la fabrication d'emballages alimentaires, de pailles et de billets de banque.