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ArchivesQuand le jeudi noir de Wall Street mettait le monde à la rue

Chômeurs assis dans la rue.

Le krach boursier du 24 octobre 1929 marque le début de la Grande Dépression économique qui a contraint des milliers d'hommes au chômage.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

À la fin du mois d'octobre 1929, les États-Unis connaissent le plus important krach boursier de leur histoire. La crise économique qui s'ensuit durera 10 ans. Retour en archives sur cette période que les historiens ont nommée la Grande Dépression.

De gros capitalistes y perdirent toute leur fortune, mais à côté d’eux, et combien plus nombreux, les gagne-petit, qui avaient cru en la prospérité éternelle, se trouvaient tout à coup ruinés et au bord de l’abîme.

Une citation de Raymond Charrette, animateur

Une débâcle boursière qui entraîne tout dans sa chute

Le 24 octobre 1929 est baptisé le « jeudi noir ». La Bourse de New York subit alors une première secousse importante avant le terrible krach.

Le 29 octobre 1929, la chute vertigineuse des titres sème le désordre à Wall Street. Seize milliards de titres sont liquidés en une séance de bourse.

Des dizaines de milliers de spéculateurs perdent tous leurs avoirs.

En quelques semaines, les actions des compagnies perdent 80 % de leur valeur.

Les entreprises font faillite, les usines ferment et laissent derrière elles des millions d’hommes sans travail. Tout s’enchaîne. La dépression touche d'abord les États-Unis, puis gagne le reste de l'Amérique, de l'Europe et du monde.

Trente ans après l’événement, l'émission Caméra 59 raconte le krach de la Bourse de New York.

Caméra 59, 1er novembre 1959

L’économiste Roland Parenteau expose les origines de la crise de 1929 et évalue les chances de répétition d'une telle catastrophe.

Aux dires de ce professeur à l’École des hautes études commerciales (HEC), « le ralentissement économique était palpable dès avril 1929. Le krach boursier n’est que le résultat de la panique qui s’est emparée des individus ».

Lors des années précédant la dégringolade boursière, les gens ont acheté des actions dans des proportions considérables.

Les valeurs ont gonflé et tous ont voulu s’en départir en même temps.

En 1929, les gens étaient d’accord pour dire que les gouvernements ne devaient pas intervenir dans l’économie et que la perturbation se réglerait d’elle-même. C’était d’ailleurs ce qui s’était produit lors des crises précédentes.

Certaines familles se sont sorties du marasme économique, mais pour d’autres, la Grande Dépression aura laissé des traces indélébiles.

Une femme témoigne de son douloureux passé ponctué par la crise.

Ça a été les pires années de ma vie. Je me suis mariée en 1930, mon mari avait une bonne position. Au bout de quelques mois, il l’a perdue. […] Comme il ne trouvait rien, il a fini par se suicider. J’étais enceinte du deuxième.

Une citation de Mme Hubert Taffet

Le New Deal pour une sortie de crise

Il a fallu attendre 1932 avant que le gouvernement américain n’intervienne avec son New Deal.

Au Canada, le gouvernement de Richard Bedford Bennett implante ses propres mesures interventionnistes en 1934.

Dans cet extrait de reportage pour l’émission Consommateurs avertis du 17 mars 1976, le journaliste Simon Durivage explique le New Deal.

Consommateurs avertis, 17 mars 1976

« Comme le chômage et la misère gagnent toutes les couches de la société et que la crise ne se résorbe pas, l’intervention de l’État devient nécessaire. »

En 1932, le président démocrate Franklin Roosevelt décide d’intervenir dans l’économie.

Le dollar est stabilisé, le taux d’intérêt sur les prêts est réduit, la spéculation boursière est réglementée, de nouveaux emplois sont créés.

Des mesures de contrôle sont prises dans les banques. Un fonds de sécurité est établi. […] Le président des États-Unis proclame le New Deal qui permet de revivifier l’économie. Partout le travail reprend peu à peu.

Une citation de Simon Durivage, journaliste

Selon l’économiste Roland Parenteau, la répétition d’une crise d’une telle ampleur avec ses milliers de chômeurs et de familles laissés pour compte est difficilement envisageable de nos jours.

Il est difficile de prévoir quelque chose d’analogue, parce qu’il y a trop de moyens maintenant à la disposition du gouvernement pour intervenir dans l’économie. En provoquant du travail supplémentaire par les travaux divers, les travaux publics, l’aide à l’habitation, les prestations de sécurité sociale supplémentaires, etc.

Une citation de Roland Parenteau, économiste et professeur aux HEC

Des politiques de stabilisation économiques et un système bancaire mieux encadré réduisent les risques qu’une crise de l’ampleur de celle de 1929 ne se reproduise.

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