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Anthony Kavanagh à la défense des personnes souffrant de l’apnée du sommeil

Anthony Kavanagh au micro de Stéphan Bureau.

L'humoriste Anthony Kavanagh est porte-parole de l'Association pulmonaire du Québec.

Photo : Radio-Canada / Olivier Lalande

La Presse canadienne
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

L'humoriste Anthony Kavanagh n'entend pas à rire quand il parle de l'apnée du sommeil, une maladie qui a bien failli lui coûter la vie.

Il a choisi de faire une rare incursion dans la sphère politique, mardi, en exhortant le gouvernement Legault à rembourser le coût de l'appareil qui permet aux milliers de malades souffrant de l'apnée du sommeil de retrouver une certaine qualité de vie.

Cet appareil, qui n'est pas couvert par le régime de l'assurance-maladie, lui a littéralement sauvé la vie, a commenté M. Kavanagh, mardi, en conférence de presse, dans le hall du parlement, entouré du député péquiste Sylvain Gaudreault, lui aussi une victime de l'apnée du sommeil, et de deux médecins venus appuyer leur revendication, la directrice générale de l'Association pulmonaire du Québec, Dominique Massie, et le Dr Frédéric Series, chercheur reconnu en ce domaine.

Un homme dort en portant une machine CPAP contre l'apnée du sommeil.

L'apnée du sommeil se caractérise par des pauses respiratoires de plus de 10 secondes, qui se produisent plus de cinq fois par heure pendant le sommeil.

Photo : CBC

M. Kavanagh a vu sa vie tellement chamboulée par cette maladie pendant des décennies, au point de craindre devenir fou et d'en mourir, qu'il a décidé d'en devenir le porte-étendard pour venir en aide à d'autres malades, en tant que porte-parole de l'Association pulmonaire du Québec.

Je ne serais pas devant vous ce matin, si je n'avais pas eu cet appareil assure-t-il, encore étonné de constater que le coût de la machine en question est remboursé dans plusieurs provinces canadiennes et dans tous les pays industrialisés, selon celui qui a dormi pendant des années en ronflant comme un marteau-piqueur.

Partout, sauf au Québec. C'est insensé, pour moi, a-t-il déploré, en espérant que la ministre de la Santé, Danielle McCann, entendra son cri du cœur.

L'appareil se détaille autour de 1300 dollars. Il en coûterait au trésor public environ 30 millions de dollars pour soulager toutes les personnes atteintes et leur permettre de trouver un sommeil normal.

Même s'il continuait à faire crouler de rire les foules qui assistaient à ses spectacles, M. Kavanagh affirme qu'à une certaine époque il n'avait plus aucune qualité de vie.

« Je gardais deux heures d'énergie par jour pour faire mes shows, et tout le reste de la journée j'étais dans un brouillard, j'étais épuisé et j'étais dans un état de faiblesse, même au niveau de la volonté et du mental, et tout, et il y a des gens qui en ont profité. Il y a des gens qui ont profité de cette faiblesse-là, et ça m'a fait perdre beaucoup d'argent, des opportunités, beaucoup de choses. »

— Une citation de  Anthony Kavanagh

Il a ajouté qu'il avait l'impression de vivre alors dans une espèce de tunnel sombre, avec la testostérone au sous-sol. Un jour, il a cru faire un infarctus.

Ça m'a sauvé la vie

Après des années d'errance de cabinet de médecin en cabinet de médecin et d'un faux diagnostic à l'autre, un médecin a fini par identifier la cause de son mal et par lui prescrire l'appareil en question, qui a changé sa vie. Ça m'a sauvé la vie , résume l'humoriste.

Le député péquiste Sylvain Gaudreault note que la ministre McCann a mis sur pied récemment un comité chargé d'étudier la question d'un éventuel remboursement, mais il dénonce le fait que l'Association pulmonaire du Québec n'a pas été invitée à en faire partie.

Il lui demande donc de remédier à la situation, d'accélérer le pas et de rembourser cet appareil, a dit le député, qui s'est présenté à la conférence de presse avec l'appareil qui l'aide à dormir sans cesser de respirer.

Une motion en ce sens, déposée mardi à l'Assemblée nationale par M. Gaudreault, a été adoptée à l'unanimité.

En 2017, un Québécois sur 20 (417 000 personnes) a reçu un diagnostic d'apnée du sommeil.

Mais c'est près d'une personne sur dix qui aurait dû recevoir un diagnostic d'apnée, selon Mme Massie, persuadée qu'il est courant de voir des gens qui en souffrent sans le savoir ou encore qui affirment ne pas avoir les moyens d'acheter la machine.

L'apnée du sommeil n'est pourtant pas une maladie à prendre à la légère. Elle peut entraîner diverses conséquences : risque augmenté de faire un infarctus du myocarde, de l'hypertension artérielle, voire un accident vasculaire cérébral (AVC).

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