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Le retour de Justin Trudeau au pouvoir inquiète les Albertains

Le premier ministre de l'Alberta Jason Kenney et le premier ministre du Canada, Justin Trudeau.

L'effet Kenney aura des répercussions bien au-delà des frontières albertaines.

Photo : The Canadian Press / Sean Kilpatrick

Complètement bleue, sauf pour une petite tache orange au centre d'Edmonton, l’Alberta a perdu toute possibilité d’obtenir une voix dans un nouveau gouvernement libéral minoritaire. Une absence de représentation qui en inquiète plusieurs dans la province.

Pour le politologue albertain Frédéric Boily, le gouvernement de Justin Trudeau aura de nombreux défis à surmonter en Alberta, à commencer par l’animosité des Albertains pour la taxe carbone. Le gouvernement fédéral a pourtant promis de l’imposer à la province le 1er janvier.

Les ingrédients pour une crise dans l'Ouest sont réunis.

Une citation de Frédéric Boily, professeur de sciences politiques

Quel avenir pour Trans Mountain?

Le maire de Calgary, Naheed Nenshi, a noté que l’élection d’un nouveau gouvernement libéral était une des craintes exprimées par de nombreux Albertains. En fonction des alliances que ce nouveau gouvernement minoritaire pourrait former, l’avenir du projet d’agrandissement du pipeline Trans Mountain risque d’être en danger.

Élections Canada 2019

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Un bulletin de vote est déposé dans une boîte de scrutin.

Le premier ministre Trudeau va devoir trouver des votes pour faire avancer les dossiers qui tiennent à coeur aux gens, a observé M. Nenshi. Il espère que les inquiétudes des Calgariens ne seront pas oubliées à Ottawa.

Le président de l’Association canadienne des producteurs pétroliers, Tim McMillan, ne s’inquiète pas pour l'avenir du projet de pipeline Trans Mountain. Selon lui, trop de procédures politiques et judiciaires ont été enclenchées pour que ce dossier puisse servir de monnaie d’échange pour une tierce partie.

Une minorité déstabilisante

Il craint toutefois que le simple fait d’avoir un gouvernement minoritaire risque de dissuader de nombreux investisseurs.

Nous partons dans une position de faiblesse. Nous avons déjà perdu des dizaines de milliards de dollars d’investissement. Un gouvernement minoritaire n’envoie pas un message fort aux investisseurs étrangers sur la direction qui va être prise, souligne-t-il.

Trouver un ministre pour représenter le secteur de l’énergie sera difficile sans député libéral albertain, ajoute-t-il.

Plan moyen de Tim McMillan à un podium devant des drapeaux.

Tim McMillan est le président et directeur général de l'Association canadienne des producteurs pétroliers.

Photo : La Presse canadienne / Justin Tang

Le président de l’entreprise pétrolière Whitecap Resources, Grant Fagerheim, a les mêmes inquiétudes. L’incertitude nuira au secteur, croit-il.

Le vice-président aux ventes à la firme d’investissements Acumen Capital, Robert Cooper, est encore plus pessimiste dans sa prévision de l’avenir.

Quand on a un gouvernement qui étrangle notre existence, notre propension à prendre des risques diminue. Cela veut dire moins de dollars, moins de projets d’investissement, moins de recrutement et même des pertes d’emploi, estime-t-il.

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