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56 réserves autochtones n’ont toujours pas accès à l’eau potable

Une affiche montrant un robinet barré.

Cet avertissement a été affiché dans toutes les salles de classe de l'École élémentaire de la Première Nation de Neskantaga, en Ontario, afin de rappeler aux élèves de ne pas boire l'eau du robinet.

Photo : CBC/Christina Jung

Régler le problème de l’accès à l’eau potable dans les réserves autochtones faisait partie des promesses du Justin Trudeau. Bien que la situation se soit améliorée, 56 réserves autochtones n'ont toujours pas accès à l'eau potable.

La cheffe de la Première Nation de Curve Lake, en Ontario, Emily Whetung MacInnes, affirmait à l’Agence France-Presse que la plupart des problèmes des communautés autochtones pourraient se résumer à l'accès à l'eau potable.

Une femme autochtone debout devant les personnes qui l'ont élue

RoseAnne Archibald est la première femme à occuper le poste de chef régionale de l'Assemblée des Premières Nations.

Photo : Laura Barrios

Depuis novembre 2015, 87 avis à long terme sur la qualité de l’eau potable ont été levés au Canada, selon les chiffres du gouvernement (Nouvelle fenêtre). Dans 56 réserves, les Premières Nations continuent toutefois de devoir faire bouillir leur eau avant de pouvoir la consommer et l’utiliser pour se brosser les dents ou cuisiner.

La cheffe régionale pour l’Ontario de l’Assemblée des Premières Nations, RoseAnne Archibald, déplore que la marche soit encore longue avant que ce droit humain soit respecté.

Par ailleurs, si on ne prend pas plus de mesures, elle doute que le chef du Parti libéral du Canada tienne sa promesse : lever les avis à long terme sur la qualité de l’eau potable touchant les systèmes publics dans les réserves d’ici mars 2021.

Si ça se passait en banlieue de Toronto, on n’aurait même pas eu à avoir cette discussion, les choses auraient été réglées depuis longtemps.

Une citation de RoseAnne Archibald, cheffe régionale pour l’Ontario de l’Assemblée des Premières Nations

C’est un droit fondamental d’avoir un accès à de l’eau potable, ajoute RoseAnne Archibald. Le reste des Canadiens y ont accès, c’est une question de justice et d’équité.

Plus de la moitié des Premières Nations qui vivent toujours sous un avis de faire bouillir l’eau sont en Ontario. Au Manitoba, il en reste deux : Wuskwi Sipihk et la Nation crie de Tataskweyak.

Des communautés reculées

Dans certaines régions reculées, comme dans le nord de l’Ontario, RoseAnne Archibald reconnaît que la tâche est difficile à cause du manque d’accès routier. Mais, pour elle, le problème dépend surtout des efforts mis en oeuvre.

La Première Nation de Shoal Lake 40, située à la frontière ontarienne, est sous un avis de faire bouillir l’eau depuis près de 22 ans, alors qu'elle approvisionne la ville de Winnipeg en eau potable.

Pour la première fois depuis 100 ans, elle a été reliée directement à la terre ferme grâce à l'ouverture de la « route de la liberté » en juin dernier. Les travaux d’un nouveau système de traitement des eaux ont été amorcés et l’avis sur la qualité de l’eau devrait être levé en décembre 2020.

Certaines communautés proches des zones urbaines sont elles aussi ciblées par ces avis de faire bouillir l’eau, mentionne la représentante des Premières Nations.

C’est essentiel qu’on ait un accès à l’eau et des infrastructures qui fonctionnent pour l’acheminer. Les Premières Nations sont prêtes à collaborer avec le gouvernement pour être sûres que cette situation soit réglée au plus vite.

Une citation de RoseAnne Archibald, cheffe régionale pour l’Ontario de l’Assemblée des Premières Nations

Elle demande aux gouvernements des investissements conséquents pour régler ce problème, mais aussi une formation appropriée du personnel pour pouvoir maintenir les infrastructures.

Ce n’est pas parce que l'on construit une usine de traitement d’eau que le problème est réglé, conclut RoseAnne Archibald. Il faut s’assurer que la solution soit durable.

Avec les informations de Thibault Jourdan

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