Des tests plus stricts pour l’eau des municipalités et des écoles du Québec

L'eau des municipalités et des écoles sera maintenant testée selon des critères beaucoup plus stricts, selon François Legault.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les évaluations de la concentration de plomb qui se trouve dans l’eau potable québécoise seront désormais faites selon des méthodes plus actuelles ainsi que les recommandations plus strictes de Santé Canada, a indiqué le premier ministre François Legault.
On apprenait mercredi que la concentration de plomb se trouvant dans l’eau potable est souvent sous-évaluée par les municipalités du Québec lors d’échantillonnages, selon des tests réalisés par le journal Le Devoir, les étudiants de l’Institut du journalisme d’enquête de l’Université Concordia et Global News.
Interrogé par les journalistes, M. Legault a dit que le ministère de la Santé allait envoyer un message
aux municipalités pour faire en sorte que, désormais, partout les tests soient faits correctement, […] comme le recommande Santé Canada
. Les normes canadiennes sont en effet beaucoup plus strictes que les normes québécoises.
Jusqu’à preuve du contraire, c’est sécuritaire de boire de l’eau au Québec. Mais on ne veut pas prendre de [risque]. C’est préoccupant, ce qu’on a entendu
, a affirmé le premier ministre François Legault.
Quant au ministre de l’Environnement, Benoît Charrette, il a aussi confirmé un resserrement des normes
imposées aux municipalités, mais pas avant le printemps prochain.
Le printemps prochain, on aura l’occasion d’uniformiser les méthodologies, qui ne sont pas les mêmes présentement [d’une municipalité à l’autre]
, a-t-il dit mercredi.
L’eau des écoles
Par ailleurs, comme annoncé la semaine dernière, il est toujours prévu que l’eau de toutes les fontaines de l'ensemble des écoles du Québec soit testée sous peu, selon les critères les plus exigeants et les recommandations des experts
, a précisé mercredi le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge.
La semaine dernière, le ministre avait pris cette décision après la publication d’une enquête de La Presse sur les concentrations élevées de plomb dans l'eau de plusieurs écoles de Montréal. Ces informations s’ajoutaient à celles dévoilées l'été dernier dans un rapport de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) qui révélait la même situation pour de nombreuses écoles et garderies partout au Québec.
Une trop grande quantité de plomb dans l'eau peut influer sur le développement neurologique des enfants.
Le ministre de l’Éducation croit que tous les tests dans les écoles pourront être réalisés avant la fin de l’année scolaire.
L’Ontario l’a fait en quatre ans, le Nouveau-Brunswick en un an. On va essayer de le faire en moins d’un an, a-t-il avancé. Et après, on va corriger les situations. […] On sera transparents.
Jean-François Roberge assure que plusieurs écoles problématiques visées par le rapport de l’INSPQ ont déjà vu leurs fontaines d’eau potable mises aux normes, puisque quelques centaines de tests ont été faits cet été
après la publication du rapport de l’institut.
Dès l’été dernier, on a demandé la liste de ces écoles-là et on a demandé que les travaux soient faits. Ce qu’on me dit, c’est que la plupart des fontaines qui étaient problématiques sont déjà corrigées
, a certifié le ministre.