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ArchivesIl y a 50 ans, des prisonniers notoires s’évadaient de la prison de Bordeaux

Policiers qui se cachent derrière une voiture, arme à la main.

Des policiers en embuscade lors de la chasse à l'homme du 16 octobre 1969, après une évasion à la prison de Bordeaux.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le 16 octobre 1969, neuf détenus s'évadent du pénitencier de Bordeaux dans le nord de Montréal. Ils sèment l'émoi en provoquant l'une des plus spectaculaires chasse à l'homme de l'histoire de la métropole. Nos archives témoignent de cet événement.

En ce matin de la mi-octobre, une vingtaine de détenus sont transportés dans un fourgon cellulaire en direction du palais de justice de Montréal, où ils sont invités à comparaître dans la cause d’un détenu, Michel Marion.

Le véhicule n’est pas escorté par d’autres autopatrouilles. Aux coins des rues Sauriol et Lajeunesse, des individus armés prennent d’assaut le camion. Un des détenus possède également une arme.

Neuf prisonniers prennent alors le large. Parmi eux, des hommes considérés comme extrêmement dangereux. C’est le cas de Richard Blass et d’André Bonami, des criminels multirécidivistes.

Au nombre des évadés figurent aussi Roger Marceau, Denis Thouin, Gilles Gingras, René Ferland, Michel Bergeron et Michel Kelley.

Une chasse à l’homme dans les rues de la ville

Toutes les sorties de la ville sont barricadées, des maisons du quartier Saint-Michel et du quartier Ahuntsic sont fouillées.

Les caméras de Radio-Canada sont sur place pour capter les images de cette opération policière.

Le National, 25 avril 2007

Nos images silencieuses montrent des policiers embusqués derrière des autopatrouilles et des immeubles qui sont à la recherche des criminels évadés.

On assiste à l’arrestation de Richard Blass. Les agents ordonnent aux criminels de sortir d’un immeuble à logements et de se coucher au sol sur le trottoir.

Blass est agrippé par les forces de l’ordre qui le fouillent et le menottent.

Le lendemain, quatre évadés sont toujours en fuite, mais la police se rapproche d’eux. Ils finiront par être capturés, pour certains quelques semaines plus tard.

Une complicité de l’intérieur

Lors de la conférence de presse donnée le jour même par le directeur du service de la police de Montréal, Jean-Paul Gilbert, on apprend que des « individus semblent avoir machiné cette évasion avec la complicité d’éléments extérieurs et possiblement avec la connivence d’un ou deux membres du Barreau de Montréal ».

Une enquête du ministère de la Justice révélera que des avocats du Barreau étaient impliqués.

Immeuble de Montréal et policiers qui font une chasse à l'homme.

Des policiers de la ville de Montréal cernent un immeuble où se trouvent des prisonniers en évasion.

Photo : Radio-Canada

Lors du Radiojournal du 16 octobre 1969, le journaliste André Dubois explique en détail l’évasion des neuf prisonniers de la prison de Bordeaux.

Le lendemain, au Radiojournal du 17 octobre 1969, le journaliste Rosaire Pelletier rapporte les propos du ministre de la Justice Remi Paul au sujet de l’évasion de Bordeaux.

Richard Blass en état d'arrestation, les mains sur le capot d'une voiture de police.

Le criminel Richard Blass arrêté par la police de Montréal suite à son évasion de la prison de Bordeaux le 16 octobre 1969

Photo : Radio-Canada

Le ministre affirme qu’il y a eu complicité à l’intérieur de la prison de Bordeaux.

Comme exemple, il mentionne qu’un ordre écrit donné par le directeur de l’époque, M. Tanguay, n’a pas été respecté. Cet ordre écrit indiquait que Richard Blass, André Thouin et André Bonami devaient être transportés dans un fourgon à sécurité maximale. C’est donc à l’insu du directeur de police qu’on a embarqué tout le monde dans le même autobus.

Autre fait troublant, la présence de Roger Marceau, Richard Blass, Denis Thouin, André Bonami et Gilles Gingras n’était aucunement nécessaire au palais de justice de Montréal ce jour du 16 octobre 1969.

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