Le chef du Bloc ramène le « pétrole sale » dans la campagne

Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet.
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Yves-François Blanchet accuse les libéraux d’avoir un programme électoral qui favorise l’extraction et l’exportation du « pétrole sale de l’Alberta », en achetant l’oléoduc Trans Mountain.
En point de presse vendredi matin à Mont-Laurier avec sa candidate locale dans Laurentides-Labelle, le chef bloquiste déplorait le manque d’argent fédéral en infrastructure d’Internet haute vitesse dans les régions éloignées. Il en a profité pour faire un lien avec l'achat de l'oléoduc Trans Mountain par le gouvernement libéral.
« Si t’es capable d’avoir 4 milliards pour aller faire couler du pétrole sale dans l’Ouest que t’a pris dans les poches des Québécois, envoyez-nous l’argent, on va se brancher en haute vitesse pas mal plus vite ».
Quand le premier ministre du Québec François Legault avait utilisé l’expression « pétrole sale » il y a quelques mois, il s’était fait rabrouer par ses homologues des provinces de l’Ouest. Il avait par la suite tempéré ses propos, dans le but de conserver des relations cordiales avec les autres provinces.
Yves-François Blanchet, qui souhaite faire élire des députés du Bloc pour représenter les intérêts de l’Assemblée nationale aux Communes, ne prend pas exemple sur M. Legault dans ce dossier.
« Lui [François Legault], il est premier ministre, il a peut-être développé des talents de diplomatie que moi j’ai moins parce que je suis en campagne électorale. »
Le chef du Bloc en rajoute. « J’aurais pu dire : du torieux de pétrole sale, issu de la source la plus polluante au monde, dont tous les partis canadiens semblent avoir envie d’en extraire le maximum. »
Si les libéraux et les conservateurs favorisent le projet d’oléoduc Trans Mountain, le NPD promet de son côté de vendre les parts du gouvernement au secteur privé s’il est porté au pouvoir.
Yves-François Blanchet en a profité pour décocher des flèches contre Steven Guilbault, l’ex-militant en environnement qui se présente comme candidat libéral dans une circonscription convoitée par le Bloc, Laurier–Sainte-Marie, celle de l’ancien chef bloquiste Gilles Duceppe.
« Notre très écologiste premier ministre et son très écologiste candidat dans Laurier–Sainte-Marie disent que s’il y a des dizaines de milliers de barils de pétrole dans le sol, il faudrait être fou pour ne pas l’extraire. Moi, je dis qu’il faudrait être fou pour le faire. »
« Monsieur Guilbault, ajoute le chef bloquiste, est un nouveau déguisement écologique pour monsieur Trudeau. »
Le chef a fait cette déclaration dans les Laurentides, juste avant de prendre la route vers l’Abitibi. « On ne dit pas au monde de ne pas prendre leur auto demain matin, on comprend qu'il y a des endroits où ça prend des gros camions pour travailler. »
Il rappelle que le Bloc québécois a proposé des mesures pour faciliter l’électrification du transport et soutenir le transport collectif, afin de faire la transition vers une économie basée sur les énergies propres.