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Diane Dufresne : une artiste libre et authentique

Diane Dufresne sur scène dans une robe dorée.

Diane Dufresne lors de son spectacle «Hollywood-Halloween» au Forum de Montréal en 1982

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

La chanteuse Diane Dufresne fera l'objet d'un 24-60 Hors-Série diffusé ce vendredi 24 juin à 19 h sur ICI RDI. Retour en archives sur la carrière de cette artiste singulière empreinte d'excentricité et de passion pour la scène.

Les débuts dans la Ville Lumière

Diane Dufresne chante d’abord à Montréal. Comme sa carrière ne démarre pas au rythme où elle le souhaite, elle décide de tenter sa chance en France.

À 20 ans, elle s’embarque pour Paris. Elle perfectionne sa voix en compagnie de Jean Lumière et commence à se produire dans les cabarets de la Rive gauche.

La journaliste Martine DeBarsy rencontre la chanteuse Diane Dufresne au début de sa carrière à Paris.

Nos premières images datent de 1967. Dans le cadre de l’émission Aujourd’hui, la journaliste Martine de Barsy la rencontre au cabaret de l’Écluse, où elle répète la chanson La marquise coton.

Elle parle du répertoire canadien qu'elle adore, de son cheminement et de l'accueil plus que chaleureux de la critique parisienne.

Le public parisien est exigeant, mais avec un répertoire issu de paroliers comme Vigneault, Léveillée et Ferland, la chanteuse sait conquérir les cousins français.

« J’aime me battre. […] Mes chansons, je les aime tellement qu’il faut que je gagne le public absolument et j’ai les armes qu’il faut. Les chansons canadiennes sont tellement belles. »

— Une citation de  Diane Dufresne

Très tôt célébrée par les critiques les plus sévères, tel Jean Monteaux d’Arts Loisirs, la chanteuse est portée au rang des plus grandes, même si elle ne s’est produite que dans de petites salles.

Cette reconnaissance lui fait peur, mais l’encourage aussi.

L’éclosion d’une rockeuse

Au tournant des années 1970, Diane Dufresne revient au Québec. Elle participe au spectacle Les Girls en compagnie de Clémence DesRochers et collabore avec les compositeurs Luc Plamondon et François Cousineau.

Son premier microsillon, Tiens-toé ben, j’arrive!, paru en 1972, obtient un succès fulgurant. C’est le début d’une aventure déjantée qui révélera l’immense talent de l’artiste pour enflammer une scène.

Après avoir électrisé la Place des Arts en 1973, elle retourne à Paris, cette fois pour y donner un spectacle à l’Olympia.

Entrevue de la journaliste Denise Bombardier avec Diane Dufresne au sujet de la première de son spectacle à l’Olympia à Paris.

À l’émission Appelez-moi Lise du 8 octobre 1973, la journaliste Denise Bombardier recueille ses impressions ainsi que celles d’artistes présents à cette première.

Avec ses cuissardes scintillantes et son t-shirt à fleur de lys, elle chante L’homme de ma vie, Rock pour un gars d’bicycle et plusieurs autres succès où son cri, qui prend aux tripes, rappelle celui de Janis Joplin.

À la suite de cette prestation sentie, Diane Dufresne reçoit les éloges des chanteuses Nana Mouskouri et Régine Zylberberg, qui admirent son authenticité et son audace.

« J’ai été prise dès le début. Je trouve qu’elle a une personnalité fantastique et en plus de ça elle chante tellement bien avec son cœur. C’est tellement différent, tellement elle. Elle a tellement de personnalité. »

— Une citation de  Nana Mouskouri

55 000 fans vêtus de rose et la magie opère

Le 17 août 1984, Diane Dufresne devient la première artiste québécoise à donner un spectacle au stade olympique de Montréal.

Reportage de Paul Toutant au sujet du spectacle «Magie Rose» au stade olympique. Le bulletin de nouvelles est animé par Normand Seguin.

Magie rose attire 55 000 personnes. Pour le bulletin Ce soir, le journaliste Paul Toutant assiste à cette prestation, qu’il qualifie de réussite totale au plan visuel. « On ne peut qu’éprouver une très grande admiration pour cette femme qui a le courage de sa démesure. »

Le public était appelé à participer au déploiement de la magie en portant du rose. La réponse a été exceptionnelle.

« Quand la star est arrivée sur une piste d’atterrissage avec sa robe rose dont la traîne était aussi longue que le stade, ç'a été l’hystérie. »

— Une citation de  Paul Toutant

Un spectacle symphonique qui en amènera d’autres

Le 26 mars 1988, au Téléjournal, Paul Toutant assiste au concert Symphonique n'roll, donné au Colisée de Québec.

Reportage de Paul Toutant sur le spectacle de Diane Dufresne avec Orchestre symphonique de Québec. Le bulletin de nouvelle est animé par Suzanne Laberge.

Accompagnée de l’Orchestre symphonique de Québec (OSQ), la voix de la diva envoûte le public venu célébrer les 85 ans de l’OSQ.

La robe symphonique de l'interprète, ornée de dizaines d'instruments de musique, « était tout simplement grandiose ».

Diane Dufresne aimera beaucoup travailler avec des musiciens d’orchestres symphoniques. Elle sortira de sa zone de confort, allant jusqu’à interpréter du Malher et du Rossini. Elle chantera les mélodies de Kurt Weill orchestrées par Yannick Nézet-Séguin.

Au cours des années 1990 et 2000, l’artiste commencera à écrire ses propres chansons et s’entourera également d’auteurs-compositeurs jeunes pour rester à l’avant-garde. La cause de l’environnement deviendra son principal cheval de bataille.

En 2022, le nom de Diane Dufresne a été ajouté à la liste des géants qui ont façonné le Québec par le Mouvement national des Québécoises et Québécois (MNQ).

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