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Trans Mountain : ces électeurs albertains insensibles à l’engagement des libéraux

Les portes et les fenêtres d'un motel fermé sont condamnées par des panneaux de bois.

Le ralentissement du secteur pétrolier frappe durement la municipalité d'Edson, dans l'ouest de l'Alberta.

Photo : Radio-Canada / Laurent Pirot

Dans la région très conservatrice d’Edson, sur le trajet albertain du pipeline Trans Mountain, les électeurs ne semblent pas séduits par les efforts du gouvernement libéral de Justin Trudeau pour maintenir le projet à flot. Ils retiennent surtout les retards qui empêchent le chantier de démarrer.

Les travaux d’élargissement de Trans Mountain devraient commencer en octobre dans l’ouest de l’Alberta et le chantier pourrait bien complètement transformer l’économie stagnante de toute la région.

En attendant, les habitants de la petite municipalité passent tous les jours devant le site où des milliers d’énormes tuyaux verts sont stockés depuis de longs mois. C’est juste un tas d’acier qui ne bouge pas, soupire l’entrepreneur Paul Lemieux.

Économie au ralenti

Ce dernier est copropriétaire d’une entreprise qui loue des machines de chantier, comme des bulldozers, des pelles mécaniques et des génératrices.

Les chantiers liés au pétrole sont devenus bien rares, et son activité tourne au ralenti : il estime que seulement un tiers de son stock est loué. On ne perd pas vraiment d’argent, mais on n’en gagne pas, calcule-t-il.

Dans la ville, c’est la même ambiance. Les portes et les fenêtres d’un motel sont condamnées. Ailleurs, plusieurs commerces ont mis la clé sous la porte, leurs locaux vides affichent la mention à louer.

Des pelleteuses et autres machines de chantier sont alignées dans la cour d'une entreprise.

Environ 90 % des gros engins de chantier de cette entreprise de location d'Edson ne trouvent pas preneur.

Photo : Radio-Canada / Laurent Pirot

Incertitudes sur le projet

L’agente immobilière Karen Spencer-Miller dit qu’il y a tellement de logements sur le marché qu’il est difficile de les vendre. Ces derniers temps, elle doit le gros de son travail aux entreprises qui lui demandent des locaux plus petits et moins chers.

Les deux entrepreneurs s’entendent pour dire que tout ira mieux quand le chantier de Trans Mountain sera lancé. Toutefois, après avoir vu tant d’obstacles se dresser sur la route de ce pipeline, ils restent très prudents.

Je ne crois toujours pas que ça va se concrétiser. À chaque fois que j’entends quelque chose, je n’y crois pas.

Une citation de Paul Lemieux, copropriétaire du magasin de location Mountainside

Bastion conservateur

Dans cette circonscription très conservatrice, le pipeline va être un facteur très important pour le vote, croit Karen Spencer-Miller. Ici, 72 % des électeurs ont voté conservateur en 2015 et elle ne voit pas les libéraux faire des progrès : Je sais qu’ils soutiennent le projet, mais je ne sais pas s’ils vont avoir des appuis parce qu’il y a eu trop de retards.

Je suis certaine de ne pas voter pour Justin Trudeau. Il a fait beaucoup de promesses et il n’y a pas grand-chose qui s’est concrétisé, confirme Laura O’Brien, rencontrée dans la rue.

Braden Reid ne votera pas non plus libéral. Cela n’est pas la bonne chose à faire. Les conservateurs sont meilleurs pour ce pays, explique-t-il sur le ton de l’évidence.

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