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L'artiste Numa Amun : exposer sans concession

Une peinture d'une jeune fille avec des motifs très fins

Le reportage de Valérie Cloutier

Photo : Radio-Canada

Consacrer huit années entières à créer huit œuvres d’une infinie minutie est une démarche qui tranche avec le rythme effréné de nos vies. Choisir d’encastrer ses œuvres dans les murs d’un musée le temps d’une exposition est aussi un choix singulier. Bienvenue dans l’univers de Numa Amun.

Le Musée national des beaux-arts du Québec accueille jusqu’en février l’exposition Raccord de l’artiste montréalais Numa Amun. L’artiste est reconnaissant que l’institution muséale lui ait accordé un mois pour enchâsser ses œuvres dans les murs d’une de ses salles. Une étape qui exige une grande précision pour créer l’effet d’apesanteur recherché.

Ça fait presque 20 ans que j’encastre mes tableaux dans les murs, décrit Numa Amum c’est de libérer la forme picturale. L’artiste-peintre maîtrise à la perfection l’étape cruciale de l’application d’une fine couche de plâtre qui trace les contours délicats de ses œuvres.

Une oeuvre de Numa Amun représentant un homme agenouillé.

Numa Amun, Extase d’un déni hormonal, 2010. Acrylique sur toile. Échelle humaine Photo : MNBAQ, Idra Labrie

Photo : Idra Labrie

Chose étonnante, ses œuvres sont d’abord réalisées sur des canevas traditionnels.Les peintres peignent sur canevas depuis mille ans, donc ce sont des tableaux qui sont peints à l’ancienne à la main sans aucune ressource digitale ou de manière d’accélérer le processus. Tout est fait à la main avec une espèce de fragmentation optique, mais une fois que le tableau est réalisé et qu’il est amené dans le mur, c’est de permettre d’aller au maximum de la beauté du tableau, explique Numa Amun.

Les thèmes de l’expérience humaine de la vie, de la croissance de l’embryon jusqu’au passage vers la mort sont abordés.

L’exposition nous parle du corps quand on l’a et quand on ne l’a plus. Qu’est-ce qui arrive ensuite? C’est une idée abstraite parce que personne ne sait après ce qui se passe, souligne l’artiste.

Pendant les Journées de la culture, Numa Amun est allé à la rencontre du public au MNBAQ. Agathe Dufour s’est déplacée spécialement pour l’occasion, heureuse de revoir l’exposition pour la troisième fois et de pouvoir poser quelques questions à l’artiste.

À chaque fois, je trouve de nouvelles informations dans chaque oeuvre. C’est beau. Juste les regarder, ça transporte, raconte Mme Dufour.

L’expérience qu’offre l’oeuvre de Numa Amun est vaste. On ne saurait trop vous recommander un détour au MNBAQ d'ici au 16 février pour découvrir ce travail qui offre une réflexion sur l’amour, la solitude et la mort notamment.

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