Brasse-camarade en marge d'un événement de Maxime Bernier en Ontario

La police a arrêté quatre manifestants, qui ont ensuite été relâchés sans accusation.
Photo : CBC/Justin Mowat
La police à Hamilton, en Ontario, a arrêté quatre manifestants et contre-manifestants lors d'une confrontation en marge d'un événement de campagne de Maxime Bernier.
Une manifestation initialement pacifique contre le chef du Parti populaire du Canada (PPC) a tourné à la violence dimanche soir, alors que des protestataires et des partisans du PPC se sont mis à s'invectiver et à se bousculer à l'extérieur du Collège Mohawk, avant que M. Bernier n'y participe à une discussion sur la liberté d'expression.
Deux manifestants et deux partisans du PCC ont été appréhendés par la police pour violation de la paix, avant d'être relâchés inconditionnellement plus tard en soirée.
M. Bernier était à Hamilton pour participer à une discussion avec le commentateur américain et vedette de YouTube Dave Rubin et deux candidats du PPC.
Le chef du PPC a reçu plusieurs ovations durant la soirée relativement à sa promesse d'accroître les libertés des Canadiens, s'il est élu.
Liberté ou haine?
À l'extérieur du Collège Mohawk, la centaine de manifestants tenaient des affiches dénonçant le suprématisme blanc et accusant M. Bernier d'avoir des positions anti-immigrants.
Sean Dowling, l'un des protestataires, affirme qu'il voulait participer à la manifestation pour montrer aux partisans du PPC que la « haine n'a pas sa place à Hamilton ». Il accuse M. Bernier et ses supporteurs de « ne pas être inclusifs ».
Dusan Petroski, qui est membre du Parti populaire, raconte plutôt que le Beauceron lui rappelle les dissidents qui se battaient contre le régime communiste en ex-Yougoslavie, lorsqu'il était enfant. Pour lui, M. Bernier se bat pour la « liberté », alors qu'il aurait pu « mener une existence facile, être ministre dans le prochain gouvernement et empocher un salaire de plus de 100 000 $ pour le reste de sa vie ».
Le chef du PPC assure, lui, que sa plateforme n'est « pas raciste ni anti-immigrants ».
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De son côté, le Collège Mohawk s'est défendu de prendre position dans la campagne en louant une salle aux organisateurs de l'événement.
Cet espace est fréquemment loué au public et le [Parti populaire] est une formation faisant partie du dialogue politique fédéral présentement, explique le porte-parole de l'établissement, Bill Steinburg. Nous n'appuyons pas qui que ce soit.