•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le lanceur d’alerte qui met Trump sur la sellette pourrait bientôt témoigner

Adam Schiff parle dans un micro devant un drapeau américain.

Le démocrate Adam Schiff, président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, désire entendre le lanceur d'alerte en audience.

Photo : Associated Press / J. Scott Applewhite

Radio-Canada

Le lanceur d’alerte à l’origine de la procédure de destitution contre le président Donald Trump témoignera « très bientôt », prédit celui qui pilote l’enquête.

Le président de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, Adam Schiff, a déclaré dimanche, sur les chaînes NBC et ABC, que des discussions avec les avocats du lanceur d’alerte étaient en cours pour lui permettre de témoigner tout en gardant son identité secrète. L'information a été confirmée par l'un des avocats du lanceur d’alerte.

Les avocats continuent de travailler avec les deux partis à la Chambre des représentants et au Sénat, et nous comprenons et convenons tous que la protection de l'identité du lanceur d’alerte est primordiale, a déclaré sur Twitter, dimanche, Mark Zaid, l'un des avocats.

Le témoignage de cette personne est au cœur de l’enquête officielle visant à déterminer si Donald Trump a abusé de son pouvoir lorsqu'il a demandé au président ukrainien d'enquêter sur la famille du démocrate Joe Biden lors d'une conversation téléphonique.

Un vote d'ici l'Action de grâce?

Donald Trump, président des États-Unis

Consulter le dossier complet

M. Trump, sur son fauteuil du bureau ovale, à la Maison-Blanche.

La Maison-Blanche a publié cette semaine une transcription résumant l'appel du 25 juillet et rendu publique la plainte du lanceur d'alerte.

Le président américain clame qu'il n'a rien fait de mal, mais le document en question a suscité de nouveaux appels en faveur de sa destitution et un vote pourrait avoir lieu à la Chambre des représentants d’ici les festivités de l’Action de grâce, qui ont lieu le 28 novembre aux États-Unis.

L'avocat de Trump, Rudy Giuliani, était de son côté invité à l'émission This Week d'ABC. Il a déclaré qu'il ne coopérerait avec l'enquête que si son client souhaitait qu'il témoigne.

M. Giuliani a également déclaré qu'il pensait que M. Schiff avait déjà un préjugé quant à savoir si Donald Trump avait ou non conditionné l'aide financière américaine à l'Ukraine en échange d’une l'enquête contre les Biden.

L’élu démocrate Adam Schiff, qui dirige l’enquête, a déclaré qu'il n'avait pas encore décidé s'il voulait entendre le témoignage sous serment de Rudy Giuliani.

Les efforts de ce dernier pour pousser l'Ukraine à mener une enquête contre le candidat à la présidence de 2020, Joe Biden, et son fils Hunter, sont au cœur de l'enquête pouvant mener à la destitution de Donald Trump.

Pour le président américain, la situation représente une menace sans précédent. Elle est supérieure même au rapport de l'avocat spécial Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie lors de l'élection de 2016.

Les démocrates attendent de voir comment la Maison-Blanche répondra aux appels à témoigner et aux demandes de documents du Congrès.

S'ils tentent de faire de l’obstruction, ils augmentent leurs chances que le Congrès estime nécessaire d'aller de l'avant avec l’article sur l'obstruction.

Une citation de Adam Schiff, président du comité d'enquête

Alors que Donald Trump était dans son club de golf de Sterling, en Virginie, son ancien conseiller à la sécurité intérieure Tom Bossert a laissé entendre lors de l’émission This Week d’ABC News que M. Giuliani rendrait un mauvais service au président en continuant de propager de fausses nouvelles selon lesquelles l’Ukraine, et non pas la Russie, s’est ingérée dans les élections américaines de 2016.

Théories du complot

Je suis profondément frustré par ce que lui (Giuliani) et son équipe juridique font en continuant de communiquer au président cette théorie aujourd’hui démentie. À force de l’entendre encore et encore, il finit par y croire, a déclaré Tom Bossert, qui a également été conseiller du président George W. Bush.

Cette théorie du complot doit disparaître, ils doivent arrêter avec cela, ils ne peuvent pas continuer de la propager.

Une citation de Tom Bossert, ancien conseiller à la sécurité intérieure de Donald Trump

Au cours de ses apparitions à la télévision, M. Giuliani a non seulement répété ces allégations, mais il a également brandi ce qu'il a qualifié de déclarations sous serment les soutenant.

De quelle théorie du complot s’agit-il? Il s’agit du piratage, en 2016, des serveurs informatiques du Comité national démocrate. Le réseau du Comité avait en effet été piraté et des courriels volés pour ensuite être publiés par WikiLeaks, en pleine campagne présidentielle.

CrowdStrike avait détecté, stoppé et analysé cette fuite cinq mois avant les élections de 2016 et déterminé que les agents russes en étaient responsables. Ses conclusions ont par la suite été confirmées par les enquêteurs du FBI.

Les théoriciens du complot contestent cette version. Ils affirment que ce prétendu piratage a été orchestré par les démocrates pour jeter le blâme sur la Russie et les républicains et contester la victoire de ces derniers.

Dans son entretien avec Volodymyr Zelenskiy le 25 juillet, Donald Trump a fait une brève référence à CrowdStrike, l’entreprise de sécurité recrutée par le pour faire la lumière sur le piratage de ses serveurs.

J'aimerais savoir ce qui s'est passé avec toute cette situation en Ukraine, ils parlent de CrowdStrike... Le serveur, ils disent que l'Ukraine l'a.

Une citation de Donald Trump, président des États-Unis

Pour M. Bossert, cet échange est la preuve que le président reste obsédé par l'enquête Mueller et que s’il n’arrivait pas à en décrocher, il allait finir par chuter.

Biden réagit

Deux conseillers de campagne de Joe Biden ont rendu publique, dimanche, une lettre demandant instamment à six grands réseaux d’information d’arrêter d’inviter Rudy Giuliani à leurs émissions, accusant l'avocat personnel de Donald Trump de propager de fausses théories du complot au nom du président.

La lettre ajoute : En lui accordant du temps d'antenne, vous lui permettez de présenter des mensonges de plus en plus déséquilibrés, sans fondement et désespérés au sein de l’opinion publique, écrivent les conseillers de Biden, Anita Dunn et Kate Bedingfield.

Ils demandent que si Giuliani continue à être invité à la télévision, ces mêmes réseaux donnent un temps équivalent à un représentant de la campagne de Joe Biden.

Notre dossier Élections Canada 2019

Avec les informations de Associated Press

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

En cours de chargement...

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.