Internet dans les régions rurales : souvent plus cher pour moins de capacité

Les résidents de secteurs ruraux n'ont pas le même niveau de service Internet que ceux des centres urbains.
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Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Non seulement l'accès à Internet large bande est limité dans les communautés rurales du Nord de l'Ontario, mais les tarifs varient également. Les résidents des secteurs ruraux paient souvent plus cher pour un service moins rapide que dans les centres urbains de la région.
Denis Bérubé est un résident de longue date du lac Rémi à Moonbeam.
Selon lui, quatre fournisseurs Internet sans fil desservent les résidents de son secteur. Ils paient en général entre 70 $ et 90 $ par mois pour un service d'une vitesse de téléchargement de 10 mégaoctets par seconde.
Soulignant qu’il s’agit d’une amélioration par rapport aux dernières années, Denis Bérubé constate tout de même une différence importante avec ce qui est offert dans la ville voisine de Kapuskasing.
Pour le même prix ou moins, les résidents de cette ville peuvent s’abonner à un service d’une vitesse de téléchargement de 100 mégaoctets par seconde, grâce à la disponibilité de la fibre optique.
Des services plus rapides sont disponibles aux résidents du secteur du lac Rémi, mais à des coûts mensuels s’élevant à plus de 100 $.
On paie vraiment beaucoup plus en comparaison avec les résidents de Kapuskasing qui ont accès à la fibre. C'est la réalité de vivre en milieu rural.
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Selon le directeur des opérations à l’organisme sans but lucratif NEOnet, Paul Ouimette, les fournisseurs Internet imposent des frais plus élevés dans les secteurs ruraux pour tenter de récupérer des coûts d’investissement importants, tout en considérant que le nombre de clients est restreint.
NEOnet tente de trouver des solutions.
Nous voulons savoir où il y a des défis dans la région pour voir ce qu'on peut faire avec les fournisseurs de services pour normaliser les coûts, pour qu’on ne soit pas désavantagé du côté financier
NEOnet veut aussi identifier les secteurs où les services Internet sont moins rapides que dix mégaoctets par seconde, une vitesse minimum visée dans le cadre d’une période de transition pour atteindre l’objectif du gouvernement fédéral.
D’ici 2030, le gouvernement a promis aux Canadiens des secteurs ruraux du Nord un accès à Internet à large bande avec des vitesses de téléchargement d'au moins 50 mégaoctets par seconde.
M. Ouimette estime que pour y parvenir, les gouvernements doivent rapidement mettre en œuvre des partenariats public-privés.