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La mobilisation pour le climat a irradié toute la planète

Des milliers de personnes marchent avec des pancartes à la main.

Le récit de Mathieu Prost.

Photo : Getty Images / Kai Schwoerer

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Des marrées humaines ont déferlé vendredi dans des dizaines de villes du monde entier réclamant des gouvernements des actions concrètes contre la dégradation du climat.

Ces manifestations ont pour origine le « Friday for Future », un mouvement porté par la jeunesse et initié par la jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui a participé à la marche pour le climat à Montréal.

De la Nouvelle-Zélande au Canada en passant par l'Europe, l'Asie, l'Afrique et l'Amérique du Sud, les manifestants de tout âge, notamment les jeunes, ont montré leur détermination à vouloir protéger l'avenir de la Terre.

En Nouvelle-Zélande, la mobilisation pour la défense du climat a été forte vendredi avec plus de 40 000 rassemblées devant le Parlement à Wellington et 170 000 personnes recensées dans tout le pays, soit 3,5 % de la population, selon les chiffres diffusés par Greta Thunberg sur Twitter.

À Wellington, enfants, adolescents, adultes, mais aussi anciens combattants ont pris part à cette mobilisation record, qui vise à soutenir la jeune génération. Sur les pancartes brandies, on pouvait notamment lire : Nous sautons l'école pour VOUS donner une leçon, ou encore Ce que Greta a dit. Un slogan qui fait référence à l'intervention lundi à l'ONU de Greta Thunberg, la jeune égérie de ce mouvement mondial de protestation contre l'inaction politique face aux changements climatiques.

« Les gens ont le droit d'être en colère. Ma génération ne devrait pas manquer l'école. Mais il est très important pour moi que nous soyons ici pour protester contre les autres générations qui ont vraiment ruiné notre planète. »

— Une citation de  James Capie, étudiant participant au rassemblement organisé à Wellington

Les jeunes se doivent d'agir, selon un autre jeune manifestant, Armand Headland, âgé de 14 ans, pour qui l'inaction pourrait transformer la planète en un désert inhabitable. Jugeant insuffisants les engagements pris à New York par les dirigeants de la planète, ce dernier veut croire que la mobilisation contre le réchauffement climatique prend de l'ampleur.

En mars, près de 150 000 personnes avaient déjà déferlé à Wellington à l'appel d'organisations incitant les étudiants à faire grève et descendre dans les rues pour réclamer à leurs dirigeants une meilleure protection de l'environnement.

Mobilisation en Europe

L'Italie a connu vendredi une forte mobilisation de sa jeunesse à l'occasion de la journée de défense du climat, Fridays for future, avec un million d'écoliers, collégiens et lycéens mobilisés dans toute la péninsule, selon les organisateurs. L’appel à la mobilisation avait été lancé dans près de 180 villes de la péninsule, dont Milan, Palerme, Florence, Venise, Naples ou Cagliari en Sardaigne.

Des milliers de manifestants à Rome.

En Italie, la jeunesse participe à la grève mondiale contre l'inaction des gouvernements face à la dégradation du climat.

Photo : AFP/Getty Images / ANDREAS SOLARO

À Milan, le cortège a notamment rassemblé 200 000 personnes, selon les organisateurs, autant qu'à Rome, où les manifestants ont relié dans la matinée la place de la République à la place de Venise, au cœur de la capitale.

Dans le cortège coloré et bon enfant, des jeunes brandissaient des pancartes dont les slogans exhortaient les responsables politiques de la planète à agir face à l'urgence climatique : le climat change, pas la politique, Faites partie de la solution, pas de la pollution, Inutile de conquérir la lune pour ensuite perdre la Terre, pouvait-on lire.

« J'ai des frissons aujourd'hui, c'est une émotion immense, Greta Thunberg nous a appelés et nous sommes là. On veut vivre sur cette planète telle qu'elle est. »

— Une citation de  Simone, 17 ans, élève d'un lycée scientifique de Rome

Pour Claudio, un étudiant de 24 ans, « c'est important de descendre dans la rue pour demander au gouvernement de prendre des mesures concrètes. Il y a une vraie prise de conscience, ce qui n'était pas vrai il y a quelques années », a-t-il confié.

Les images de la rue, avec autant de jeunes qui participent avec autant de passion sont extraordinaires, a écrit sur Twitter le chef du gouvernement Giuseppe Conte, s'engageant avec son gouvernement à traduire cette demande de changement en solutions concrètes.

À Barcelone, Valence, Madrid, Malaga et à Séville, des milliers de jeunes espagnols se sont également rassemblés sur les places et dans les rues pour faire entendre leur voix.

Fridays for Future : une colère généralisée

À Melbourne, Moscou, Paris, Bangkok, Kampala, tout comme dans des villes d’Afrique ou d’Amérique du Sud, des cortèges massifs embouteillaient les centres-villes vendredi dernier. Unis par une même colère face à l’inaction des adultes au pouvoir face à la crise climatique, des millions de personnes ont scandé les mêmes slogans.

Les plus grandes manifestations ont été vues en Australie, à Berlin, Londres, New York et San Francisco, mais sur tous les continents, des lycéens et des enfants ont marché, pancartes à la main.

Selon le mouvement « Fridays for Future », plus de quatre millions de personnes dans plus de 160 pays et plus de 6000 villes et villages avaient suivi l'appel à la grève pour le climat, vendredi dernier. Jamais le monde n’avait vu une telle mobilisation de jeunes pour le climat.

Greta Thunberg s'était jointe aux manifestants à New York, où le sommet de l'ONU sur le climat s’ouvrait lundi.

L'égérie de ce mouvement mondial de protestation contre l'inaction politique face aux changements climatiques, a marché avec les Montréalais, vendredi, et a pris la parole en milieu d'après-midi devant l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI), entité onusienne basée au cœur de la ville québécoise, selon une porte-parole de la militante.

Avec les informations de Agence France Presse

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