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Gaz de schiste : 6 ans après l’émeute de Rexton, un rapport d’enquête est toujours attendu

Une voiture de police en flammes

Six voitures de la GRC ont été incendiées en octobre 2013 lors de l'émeute près de Rexton

Photo : Radio-Canada / Gilles Boudreau

Radio-Canada

Des opposants au gaz de schiste réclament la publication d'un rapport sur l'émeute de Rexton, dans le sud-est du Nouveau-Brunswick.

En octobre 2013, des agents de la GRC sont intervenus avec force pour disperser des manifestants qui se trouvaient sur la route 134, dans le comté de Kent.

Des autopatrouilles ont été incendiées et une vingtaine de personnes ont été arrêtées.

L’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick (AAGNB) commence à s'impatienter. Six ans après l'émeute de Rexton, le groupe attend toujours des réponses, affirme Denise Melanson, sa porte-parole.

Il y a eu une émeute que, quand c’est arrivé, moi je me suis dite “ça, c’est un [coup] monté” et j’attends depuis six ans pour savoir si mes impressions, s’il y avait de la documentation pour soit prouver que j’avais raison ou me prouver que je n’avais pas raison.

La Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC a mené une enquête. Des commissaires ont tenu des réunions publiques dans la région de Kent en 2015.

Depuis ce temps-là, l’Alliance est sans nouvelles de la commission. Celle-ci a remis son rapport à l'état-major de la GRC il y a six mois, mais ses conclusions restent secrètes.

Le Conseil des Canadiens fait circuler une pétition pour demander au ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, de rendre public le rapport.

Denise Melanson est convaincue que la GRC a mal géré la manifestation de 2013. Selon elle, la force policière a agi lors de l’émeute comme si elle était à la solde des compagnies gazières.

Les gérants de cette organisation [la GRC] se sont servis d’eux [les policiers] comme agents de sécurité pour des compagnies indépendantes.

Denise Melanson en entrevue dans son domicile

Denise Melanson, de l’Alliance anti-gaz de schiste du Nouveau-Brunswick, lance des reproches aux autorités et à l'industrie gazière six ans après l'émeute de Rexton.

Photo : Radio-Canada / Michel Nogue

Elle estime que le gouvernement progressiste-conservateur de l’époque a voulu réprimer des citoyens qui manifestaient légitimement contre le gaz de schiste parce qu’il tenait à développer cette industrie.

Dans un courriel, une porte-parole de la Commission civile d'examen et de traitement des plaintes relatives à la GRC confirme que le rapport sur l'émeute de Rexton a été remis à la GRC en mars dernier.

Lorsque le bureau de la commissaire de la GRC aura réagi, la commission de surveillance préparera son rapport définitif, précise-t-elle.

La preuve recueillie est volumineuse : 130 témoins civils ont été entendus, 50 000 dossiers et des milliers de fichiers vidéo recueillis, ce qui peut expliquer pourquoi l’enquête a duré aussi longtemps.

Avec les renseignements de Michel Nogue

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