Greta Thunberg ne viendra pas à l'Assemblée nationale

Deux motions invitant le premier ministre François Legault à participer à une initiative de l'ONU en matière de lutte contre les changements climatiques ont été rejetées par les députés.
Photo : Radio-Canada / Mathieu Dion
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Moins d'une dizaine de jours avant l'événement, on ne sait toujours pas si le gouvernement du Québec sera représenté – et si oui, par qui – à la grande marche du 27 septembre visant à contrer la crise climatique.
On sait par contre que la jeune militante suédoise Greta Thunberg a décliné l'invitation faite par le président de l'Assemblée nationale, François Paradis, de prendre la parole à l'agora du parlement, dans le cadre de sa visite au Québec.
La jeune femme, nouveau visage de la lutte planétaire contre les changements climatiques, participera par contre à la grande marche qui se tiendra à Montréal le vendredi 27 septembre, Journée mondiale de mobilisation pour le climat.
Le premier ministre François Legault n'a toujours pas indiqué s'il allait être présent à cette grande manifestation.
Le ministre de l'Environnement, Benoit Charette, a dit quant à lui, mardi, qu'il se joindrait éventuellement aux marcheurs, « si l'agenda devait le permettre ».
Apparemment, le gouvernement n'a toujours pas de plan de match quant à l'importance, voire à la pertinence, de sa participation à cette marche. « Je ne peux pas présumer à ce moment-ci de la présence ou non de collègues », a dit le ministre de l'Environnement.
« Un parti d'action », se défend la CAQ
Dans les jours précédents, en compagnie de son collègue des Ressources naturelles, Jonatan Julien, il participera à la Climate Week, un événement international parrainé par l'Organisation des Nations unies (ONU), à New York, visant à faire le point sur la lutte planétaire contre les changements climatiques.
On est un parti d'action, bien plus qu'un parti de représentation
, a commenté M. Charette, pour justifier une éventuelle absence le 27 septembre dans les rues de Montréal.
En ce premier jour de reprise des travaux parlementaires, mardi, le gouvernement a rejeté deux motions de l'opposition liées à la marche contre la crise climatique.
L'opposition libérale, par la voix de la députée Marie Montpetit, invitait notamment le premier ministre à participer à la marche et à la Climate Week, de même qu'à reconnaître que le réchauffement climatique représente l'une des principales menaces pour l'économie du Québec
.
L'autre motion, déposée par Québec solidaire, allait dans le même sens et a subi le même sort.
Pendant ce temps, pour démontrer sa préoccupation à l'égard de la crise climatique, la Commission scolaire de Montréal (CSDM), la plus importante du Québec, a décrété que le 27 septembre serait une journée pédagogique.
Ainsi, les 114 000 élèves qui fréquentent ses écoles seront libres de participer à la marche dans les rues de la métropole.
La décision de la CSDM s'ajoute à celle d'autres établissements d'enseignement au Québec qui ont annoncé la suspension des cours pour favoriser la participation à cet événement.