Un deuxième objet interstellaire visite notre système solaire

Représentation artistique de la comète Oumuamua
Photo : ESA/Hubble, NASA, ESO, M. Kornmesser
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les premières observations de l’objet C/2019 Q4 laissent à penser qu’il s’agit d’une comète interstellaire, le deuxième objet de cette nature détecté après Oumuamua, en 2017.
La comète C/2019 Q4 est relativement imposante, et son diamètre varierait entre 2 et 16 kilomètres. En comparaison, le diamètre d’Oumuama est estimé à 440 mètres.

La comète C/2019 Q4 est relativement imposante, et son diamètre varierait entre 2 et 16 kilomètres.
Photo : NASA
Dans un premier temps, C/2019 Q4 a été détectée le 30 août dernier par l’astronome amateur Gennady Borisov à partir de l’observatoire MARGO, situé à Naoutchnyï, en Crimée. Son existence a par la suite été confirmée par les données recueillies par les agences spatiales américaine et européenne.
L’objet se trouve actuellement à 420 millions de kilomètres du Soleil et atteindra son point le plus proche à une distance d'environ 300 millions de kilomètres à partir du 8 décembre.

Illustration de la trajectoire de la comète C/2019 Q4.
Photo : NASA/JPL-Caltech
Les astronomes croient qu’il s’agit d’une comète en raison de son aspect flou, lequel tend à indiquer que l'objet possède un corps central glacé produisant un nuage de poussière et de particules en s’approchant du Soleil.
Les astronomes continueront d’épier la comète dans les prochains mois pour mieux caractériser ses propriétés physiques (taille, rotation, etc.) et mieux identifier sa trajectoire.
Pour le moment, ses origines restent inconnues, mais la taille de C/2019 Q4 permettra de mieux l’étudier que son prédécesseur Oumuama.
En mars 2018, des astrophysiciens de l’Université de Toronto à Scarborough affirmaient qu’Oumuama aurait été éjecté d’un système binaire, c’est-à-dire de deux étoiles en orbite autour d’un point commun. Cette hypothèse est soutenue par différents modèles prédisant l’expulsion d’objets célestes par des systèmes stellaires binaires.