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FIVARS : Frissons et émotions au rendez-vous de la réalité virtuelle et augmentée

Une femme avec des lunettes de réalité virtuelle et des manettes dans une salle avec des écrans.

La journaliste Nadine Mbemba a testé plusieurs expériences présentées au FIVARS.

Photo : Justin Baillargeon/FIVARS

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le 5e Festival international de réalité virtuelle et de réalité augmentée (FIVARS) présente une trentaine d’expériences de médias immersifs à Toronto.

Le festival explore surtout les nouvelles technologies de réalité virtuelle à travers des histoires.

On utilise la technologie pour raconter une histoire, explique Justin Baillargeon, étudiant en 2e année, candidat au doctorat à l’Université de York, qui effectue ses recherches sur la réalité virtuelle.

D’une année sur l’autre, la technologie évolue tellement vite que les expériences sont toujours aussi innovantes.

« Ces technologies, il y a 6 mois, nous paraissent presque primitives parce que la technologie avance énormément tous les 6 mois ou chaque année. Les expériences qui nous ont été présentées l’année dernière nous paraissent presque à des années-lumière. »

— Une citation de  Justin Baillargeon

Les expériences sont relativement intenses avec des œuvres sphériques où l’utilisateur ne fait que tourner autour de lui-même, et des œuvres de réalité virtuelle qui implique en revanche une interaction physique qui peut être plus intense.

C’est ainsi que du haut du mont Everest, on ne risque pas de tomber, mais l’effet 3D est très intense et on peut facilement avoir le vertige, rapporte Justin Baillargeon.

Notre journaliste Nadine Mbemba a testé plusieurs d’entre elles.

On y croit. On ressent aussi. La vidéo sur le mont Everest, j’avais froid, ça peut aller jusque là, on rentre tellement dans la peau du personnage, dans l’univers, qu’on en est imprégné, confie-t-elle à l’émission Enfin Samedi.

Oui parce que ce sont des expériences multisensorielles donc même si ce n’est pas interactif, comme l’expérience de l’Everest, ça peut être tellement englobant comme expérience parce qu’il y a des effets sonores, on entend la neige qui nous tombe sur le visage, on la sent, on la vit, renchérit Justin Baillargeon.

Les arts visuels au service de l'information

C’est ainsi que Marilène Oliver, professeur des Beaux-Arts à l’Université de l’Alberta, a créé une œuvre présentée au FIVARS qui emmène l’utilisateur dans le corps humain.

Pour cette œuvre qui s'appelle Deep Connection, j’ai travaillé avec des scientifiques et des docteurs à l’université pour faire un corps scanné entièrement avec l’IRM. On a travaillé pour faire un corps entier. C’était compliqué, confie Marilène Oliver.

Quand on rentre dans la [réalité virtuelle], on voit un corps qui flotte dans l’air, on peut regarder le corps et on peut aussi mettre la tête dans le corps et là on voit l’intérieur du corps… le cœur qui bat, les poumons qui respirent et les organes qui montent et qui descendent, explique Marilène Oliver.

Wow!!!, s’exclame Nadine Mbemba. Je vois le cœur qui bat, la poitrine qui se lève [...] on voit tous les organes en mouvement, les poumons... puis on entend les battements, décrit-elle en faisant l'expérience.

Un festival qui bouscule les frontières

La présidente de Interactive Ontario, Lucie Lalumière, explique que l’industrie canadienne des médias numériques interactifs est en pleine croissance et est l’une des plus importantes de toute la planète.

« Le Canada est un des pays où il se fait le plus d’innovation d’art et création de médias immersifs. »

— Une citation de  Lucie Lalumière, présidente de Interactive Ontario

Selon Lucie Lalumière, le festival FIVARS est très important dans l’industrie des médias immersifs, car il pousse les frontières de la narration immersive et il y a très peu de festivals au monde qui se préoccupent de comprendre qu’est ce qu’on peut faire avec les médias interactifs pour raconter des histoires et qui se préoccupent d’innover, d’expérimenter, de pousser les frontières.

Mme Lalumière estime que les médias immersifs permettent de plonger l’utilisateur dans le côté émotif d’une histoire. On parle souvent d’empathie dans les médias immersifs. De vivre dans une expérience immersive, on est beaucoup plus émotivement attaché, ajoute-t-elle.

« Si on peut créer des expériences immersives qui vont sensibiliser les gens à travers des histoires à certains enjeux, on a le pouvoir de faire un changement positif, et d’amener des gens à réaliser ce qu’ils peuvent faire pour amener plus de contributions positives à la planète. »

— Une citation de  Lucie Lalumière, présidente de Interactive Ontario

C’est ainsi que l’expérience Walk in my shoes, de Tyler Huyser, invite l’utilisateur à se mettre à la place d’une jeune musulmane qui expérimente du racisme aux États-Unis.

Les utilisateurs doivent vivre des moments cruciaux de microagressions, de préjugés et de crimes motivés par la haine, à travers la perspective d’une jeune fille américano-pakistanaise de l’enfance à l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte, peut-on lire sur la présentation de l’expérience.

Le FIVARS présente 30 expériences de 10 pays, et se déroule du 13 au 15 septembre au Toronto Media Arts Centre.

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