De nombreux électeurs de Papineau toujours derrière Justin Trudeau
Le premier ministre sortant ne semble pas très menacé pour l'instant dans sa circonscription.

Le chef du Parti libéral du Canada, Justin Trudeau
Photo : Radio-Canada / Ivanoh Demers
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
« Moi, je vais voter pour lui, parce que c'est un monsieur distingué, puis j'ai bien confiance », dit une femme âgée attablée au Centre de loisirs communautaires Lajeunesse, sur la rue du même nom. « Faut avoir confiance en lui, c'est le premier ministre du Canada, il suit les traces de son papa », ajoute un habitué des lieux.
La directrice du Centre des aînés de Villeray, Mélanie Gerrier, confirme que le député a ici des appuis solides : On entend surtout que c'est un bel homme... il se présente bien, il vient aussi à nos événements dans le comté. On travaille beaucoup avec ses attachés politiques.
De passage à la cafétéria, la vice-présidente du Centre des aînés, Madeleine Coutu, rappelle que les groupes du centre communautaire doivent bientôt déménager, car la Commission scolaire de Montréal reprend le bâtiment pour en faire une école. Mais déménager où?
Justin Trudeau a répondu qu'il ne nous oublierait pas
, assure-t-elle, se disant satisfaite de la réponse du premier ministre, qu'elle a récemment croisé sur la rue.
Sa sensibilité à notre égard m'a un peu étonnée, parce qu'il a autre chose à faire à travers le Canada. J'étais vraiment ravie qu'il me réponde quelque chose d'aussi juste et pertinent.

Gérald Dallaire, qui travaille à la cafétéria du Centre des aînés, se pose des questions sur le budget du gouvernement Trudeau.
Photo : Radio-Canada / Benoît Chapdelaine
Bien installé derrière le tiroir-caisse de la cafétéria, Gérald Dallaire formule cependant des doutes sur le budget du gouvernement libéral. Trudeau est bon, mais il a fait des dépenses en masse, des dépenses inutiles je trouve, comme l'achat d'un pipeline. On avait un déficit à zéro, là on est rendu à je ne sais pas combien...
Un étage au-dessus de la cafétéria, de jeunes parents se présentent à la classe d'éveil à la musique d'Espace famille Villeray. Plusieurs ne veulent pas parler de politique.
La mère de Théo, Annie, explique cependant qu'elle n'aime pas l'idée qu'un gouvernement libéral fédéral puisse contester la loi québécoise sur la laïcité, même si elle s'y oppose aussi. Est-ce que c'est au fédéral de nous dire comment gérer nos affaires?
, demande-t-elle.
Mais je trouve que c'est une tendance raciste et ça ne me rend pas fière du gouvernement [du Québec]
, précise-t-elle.
Bien difficile de récolter des commentaires négatifs envers Justin Trudeau à la station de métro Jarry, un peu plus au nord. Jusqu'à date, c'est celui qui offre le meilleur programme
, dit une femme qui ne cache pas ses affinités libérales. Je suis pas mal sûre qu'il va être réélu.
Et l'achat controversé d'un pipeline par le gouvernement libéral? Nos voitures ne marchent pas à l'air, alors ça en prend de l'essence
, affirme-t-elle. Et une éventuelle intervention d'Ottawa dans le dossier de la laïcité au Québec? On verra
, dit-elle avant de s'éloigner.
Quelques passants disent attendre que la campagne progresse avant de faire leur choix. Elle vient en effet seulement de commencer, mais de toute évidence, Justin Trudeau n'est pas très menacé pour l'instant dans sa circonscription.
Il l'avait remportée en 2015 avec 52 % des voix, soit deux fois plus que sa plus proche adversaire, Anne Lagacé Dowson du Nouveau Parti démocratique. Les néo-démocrates lui opposent cette fois-ci Christine Pagé, une militante féministe et syndicaliste originaire du Burkina Faso. Le Parti conservateur présente pour sa part Sophie Veilleux.