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La Vérif : les Canadiens paient-ils trop cher leurs forfaits téléphoniques?

Un gros plan sur les mains d'une jeune fille qui tient un téléphone intelligent. Ses mains sont posées sur son pupitre d'école, par dessus un cahier ligné.

Le téléphone cellulaire est-il plus utile en classe que nuisible?

Photo : iStock

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Selon Jagmeet Singh, les Canadiens paient parmi les prix les plus élevés du monde pour un abonnement aux services mobiles sans fil. Le chef néo-démocrate a raison. En revanche, s’inspirer de l’Australie pour améliorer le réseau canadien, comme il le réclame, n’est pas nécessairement une bonne idée.

En effet, se procurer un abonnement à un cellulaire ou à Internet est très onéreux au Canada. Ces services sont bel et bien parmi les plus chers du monde.

Si l’on se fie à une récente étude menée par le gouvernement fédéral (Nouvelle fenêtre), qui compare les prix proposés par les pays membres du G7 et l’Australie (avec des tarifs rajustés selon la parité de pouvoir d’achat), le Canada se classe loin devant l’Australie, la France, l’Italie, le Royaume-Uni ou encore l’Allemagne pour ce qui est du coût du service sans fil.

Pour un service de cellulaire comprenant des appels et messages textes illimités à l’échelle nationale, avec également 5 gigaoctes (Go) de données pour naviguer sur Internet, il faut compter en moyenne 87,32 $ au Canada, contre 34,31 $ en France, par exemple. Seuls les États-Unis et le Japon ont des coûts plus élevés pour un service similaire.

« On paie parmi les prix les plus chers prix pour les services de cellulaire et d'Internet à travers le monde. »

— Une citation de  Jagmeet Singh, le 13 septembre 2019

Le chef du Nouveau Parti démocratique (NPD) promet de plafonner la facture mensuelle des Canadiens afin que les prix soient comparables à la moyenne des pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Cela équivaudrait à une économie d'environ 10 $ par mois. Pour y arriver, il promet de « tenir tête aux riches entreprises de télécommunications ».

Notre dossier Élections Canada 2019

L’Australie est-elle vraiment un bon exemple?

Au cours de son annonce électorale, Jagmeet Singh a mis de l’avant l’exemple de l’Australie, qui serait un pays « tellement similaire » au Canada, d’un point de vue géographique et démographique, et qui paierait une facture réduite de « moitié ». Il a notamment vanté les « investissements massifs » dans ce pays au cours des dernières années.

Le Canada serait-il ainsi avisé de s’inspirer des pratiques australiennes?

En ce qui a trait au mobile, la facture est effectivement beaucoup plus abordable (27,27 $ contre 87,32 $). La vitesse de l’Internet sans fil est également saluée, puisque selon l’indice Speedtest – qui évalue les réseaux de partout dans le monde –, l’Australie se situe au deuxième rang mondial, derrière la Corée du Sud. Le Canada est quant à lui sixième.

Cependant, en ce qui concerne le service à large bande, soit Internet haute vitesse à la maison, l’Australie n’est pas nécessairement un exemple à suivre.

Si les coûts sont quasi similaires (pour une bande passante de 41 à 100 Mb/s : 87 $ au Canada, 88,74 $ en Australie), la qualité du service entre les deux pays est bien différente. Plusieurs rapports déplorent la rapidité de l’Internet haute vitesse en Australie.

Speedtest classe l’Australie au 60e rang, tout juste devant le Vietnam et le Kazakhstan. Le Canada est, quant à lui, en 12e place.

Ces dernières années, l’Australie a présenté plusieurs plans pour améliorer son réseau.

En 2007, le projet du National Broadband Network (NBN), le réseau national d’Internet à haute vitesse, avait été lancé, mais les résultats n’ont pas suivi et les critiques se multiplient.

L’ancien premier ministre Malcolm Turnbull a qualifié, en octobre 2017, de « désastre » les actions réalisées par le gouvernement travailliste de l’époque, et le budget du NBN a été réévalué à 51 milliards de dollars australiens (46,3 milliards de dollars canadiens), contre 29 milliards de dollars australiens (26,3 milliards de dollars canadiens) à l’origine.

Avec la collaboration de Nathalie Lemieux

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