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Procès de Daniel Montsion : les gants d’assaut du policier achetés par sa superviseure

À gauche, des gants noirs renforcés aux jointures et à droite, Daniel Montsion en train de les porter

Les gants d'assaut discutés au procès de Daniel Montsion (archives)

Photo : Montage CBC

Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Les avocats de l'agent Daniel Montsion ont déposé en preuve, mercredi, des bons de commande et des factures qui démontrent que les gants d’assaut que portait le policier lors de l'arrestation mortelle d’Abdirahman Abdi avaient été achetés par son employeur plus d’un an avant les événements.

L’agent Montsion est accusé d’homicide involontaire, d’agression armée et de voie de fait grave en lien avec la mort de M. Abdi. Les accusations découlent d'un affrontement avec des policiers, le 24 juillet 2016, qui a laissé la victime de 37 ans ensanglantée et sans signes vitaux devant son immeuble de la rue Hilda. Il a été déclaré mort à l'hôpital le lendemain.

Au début de la présentation de la preuve de la défense, mercredi, un des avocats de l’accusé, Solomon Friedman, a présenté des bons de commande et des factures pour 13 paires de gants d’assaut de marque Oakley, achetés par la superviseure de l’Équipe d’intervention directe (DART) du Service de police d’Ottawa, Sandra Sparling, entre mars et juin 2015.

Trois reçus sur une feuille de papier

Des reçus pour des gants du même type que ceux portés par l'agent Daniel Montsion pendant l'arrestation d'Abdirahman Abdi ont été présentés en preuve par la défense, le mercredi 11 septembre 2019.

Photo : Radio-Canada / Laura Osman

Ces documents démontrent que les gants que portait l’accusé ont été achetés par son employeur comme équipement de protection, a affirmé Me Friedman dans sa déclaration d’ouverture.

D’autres témoignages et preuves au procès ont démontré que l’agent Montsion portait ce type de gants d’assaut au moment de l’arrestation qui a mené à la mort d’Abdirahman Abdi.

La Couronne affirme que ce sont des coups de poing injustifiés à la tête et au corps de la victime par l'agent Montsion, à l’aide des gants renforcés, qui ont mené à sa mort. Ces gants ont été déposés en preuve plus tôt au procès et sont au cœur des accusations d’agression armée.

Des gants sur une table. Sur une feuille, on peut lire « 23 janvier 2019 ».
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Les gants portés par l'agent Daniel Montsion pendant l'arrestation d'Abdirahman Abdi ont été présentés comme éléments de preuve.

Photo : Gracieuseté

Précédemment, la Couronne avait appelé un expert en utilisation de la force, Michael Federico, qui avait expliqué que les gants ne sont pas une arme approuvée par la province.

La défense soutient toutefois que les gants ne sont pas une arme, mais une pièce d’uniforme qui sert à la protection des agents et qui sont également utilisés par des policiers de Toronto.

Selon Me Friedman, les procureurs de la Couronne avaient les bons de commande et les factures en leur possession, mais ont choisi de ne pas les déposer en preuve.

Peu de temps après la mort d’Abdirahman Abdi en 2016, le Service de police d’Ottawa avait ordonné une enquête interne au sujet des gants que portent ses policiers. L’enquête a été complétée, mais les résultats ne seront pas rendus publics avant la fin du procès de Daniel Montsion.

Un seul témoin pour la défense

La défense a appelé seulement un témoin à la barre. Il s’agit d’un ambulancier paramédical d’Ottawa, Matthew Rousselle, qui n’était pas en service le 24 juillet 2016.

M. Rousselle est intervenu à l’extérieur d'un café Bridgehead, pour séparer un groupe d’individus qui s’en prenaient à Abdirahman Abdi. Ce dernier avait été chassé de l'établissement, après avoir agressé une femme à une table.

M. Rousselle a raconté à la cour qu’il est sorti du café pour venir en aide à M. Abdi, qui s’était retrouvé encerclé devant un support à vélos par trois ou quatre hommes en colère. M. Rousselle aurait aperçu les hommes frapper ou pousser M. Abdi à plusieurs reprises et a décidé de disperser le groupe, avant de retourner à l’intérieur.

Il a décrit la victime comme un homme grand, costaud et calme. Il se rappelle qu’il suait beaucoup du visage et qu’il respirait fort. Je ne savais pas ce qui se passait avec lui, mais quelque chose se passait, a-t-il affirmé en salle de cour.

M. Rousselle était un habitué du café Bridgehead et y avait vu M. Abdi à quelques semaines auparavant. Lorsque le témoin a été contre-interrogé par la couronne, il a précisé qu’il n’avait pas observé de sang ni de blessure apparente sur le corps d’Abdirahman Abdi avant de quitter le café.

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