« Nous allons de l'avant! » : Brian Pallister, réélu premier ministre du Manitoba

« Nous allons de l’avant, vers les budgets équilibrés, de meilleurs soins, de meilleures écoles, vers une économie plus forte et plus d’argent sur la table de la cuisine», a clamé le chef du Parti progressiste-conservateur.
Photo : Radio-Canada / James Turner
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Parti progressiste-conservateur du Manitoba forme un gouvernement majoritaire au terme d’une courte campagne estivale de quatre semaines, mais obtient un moins bon résultat qu'aux élections de 2016.
Dans un discours assez court au ton combatif et rempli de fierté, le chef conservateur Brian Pallister promet de maintenir le cap au cours de son deuxième mandat.
Merci beaucoup au Manitoba!
, a lancé le premier ministre.
Comme lors de toutes les élections, les Manitobains ont pu faire un choix, un choix pour aller vers l’avant, pas vers l'arrière
, a-t-il poursuivi.
Nous avons réparé beaucoup de ce qui ne tournait pas rond dans la province. Nous ne sommes plus le secret le mieux gardé du Canada.
Le premier ministre a fait référence à 2020, année du 150e anniversaire de la province qui, dit-il, sera une occasion de rassembler les Manitobains et de fêter : Bâtir le Manitoba de nos rêves, bâtir le foyer de l'espoir, bâtir le cœur du Canada.
Nous ne reculons jamais. Tout comme le bison manitobain, nous allons toujours vers l'avant, la tête haute. L'avenir nous appartient.
Le premier ministre n'a pas commenté les pertes de son parti, qui, avec 36 sièges, en remporte 4 de moins qu'en 2016. Les Manitobains nous ont dit qu’ils [nous] appréciaient
, a-t-il préféré mentionner.
Les néo-démocrates arrivent en deuxième position, en améliorant sensiblement leur score précédent, sous le leadership d’un chef qui a dû rebâtir un parti gravement divisé par des querelles internes en 2015.

Wab Kinew a été élu dans sa circonscription de Fort-Rouge
Photo : Radio-Canada
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une défaite, a déclaré le chef néo-démocrate, Wab Kinew. Je pense que les électeurs ont envoyé un message très clair. Ils nous ont dit qu’ils ne veulent pas seulement que nous soyons la conscience du Manitoba, pas seulement l’opposition du Manitoba, mais la voix progressiste du Manitoba.
Dans quatre ans, nous allons former le prochain gouvernement néo-démocrate.

Dougald Lamont, chef du Parti libéral du Manitoba.
Photo : Radio-Canada
Chez les libéraux, les trois circonscriptions obtenues ne sont pas suffisantes pour que le parti puisse maintenir son statut de parti officiel à la Chambre. Le chef Dougald Lamont, réélu dans Saint-Boniface, est tout de même satisfait de la campagne libérale : On peut être fiers de la campagne qu’on a menée et marcher la tête haute et être fiers de nous
, a-t-il lancé en remerciant son équipe.
C’est important, parce que je pense qu’on a abordé les grands enjeux. On a parcouru tout un chemin.
Nous allons continuer de bâtir, promet Dougald Lamont. Je pense qu’on a vraiment fait la preuve qu’on est un parti crédible, sérieux et on a vraiment changé de niveau. Il faut continuer de bâtir, parce qu’il y a toute une série d’enjeux qui, si nous ne les avions pas abordés, personne ne l’aurait fait. Nous sommes un parti qui écoute les gens qui ne sont pas entendus. Nous allons continuer de jouer ce rôle, et je vous en remercie.
Une victoire annoncée
Mamadou Ka, ancien candidat progressiste-conservateur dans Saint-Boniface, affirme que le résultat n'est pas une surprise. On savait que le PC allait l’emporter
, dit-il.
Ça veut dire que la majorité des Manitobains soutiennent la réforme de la santé. Au niveau de l’éducation, je pense qu’il faut attendre le deuxième mandat pour voir l’étendue des changements.
David McLaughlin, directeur de la campagne des progressistes-conservateurs, affirme pour sa part : « Nous avons envoyé notre message clair : "Si vous voulez moins d’impôts, avoir un système de santé réparé pour l’avenir [votez pour nous]." »
« La dernière élection était une élection de changement, analyse-t-il. Cette fois, nous ne voulons pas avoir de changement. »
Félicitations au premier ministre @BrianPallister! L’élan continue de s’intensifier en faveur de gouvernements conservateurs qui vont mettre plus d’argent dans les poches des familles. J’ai hâte de travailler avec vous pour aider tous les Manitobains à améliorer leur quotidien. pic.twitter.com/tM8k2T4BfV
— Andrew Scheer (@AndrewScheer) September 11, 2019
De premiers élus noirs

Uzoma Asagwara devient la première personne noie élue au Manitoba.
Photo : Radio-Canada / Erin Brohman
Cette élection verra trois députés noirs faire leur entrée à la Législature, une première dans l'histoire du Manitoba. Uzoma Asagwara représentera la circonscription d'Union Station pour le NPD. Le néo-démocrate Jamie Moses a défait Colleen Mayer dans Saint-Vital. Audrey Gordon, du Parti progressiste-conservateur, a remporté la victoire dans la circonscription de Southdale, devançant la néo-démocrate Karen Myshkowsky.
Rectificatif :
Une version précédente indiquait à tort que deux députés noirs avaient été élus alors qu'il s'agit plutôt de trois députés.
Je suis vraiment fière de pouvoir servir les personnes de ma circonscription, a déclaré Uzoma Asagwara. J’ai de longues années comme militante. Je suis infirmière en psychiatrie, je suis aussi spécialiste en toxicomanie. Donc, les relations que nous avons bâties depuis des années vont vraiment bien servir les citoyens et citoyennes d'Union Station.
Tout ce qu’il manquait à l’Assemblée c’était une personne noire
, commente Mamadou Ka.
Plus de 850 000 Manitobains étaient appelés aux urnes, mardi, pour élire le parti appelé à former le prochain gouvernement provincial.
Les verts n'ont pas réussi à marquer l'histoire en faisant élire un premier député.
Une élection anticipée
Cette élection, qui devait se dérouler en 2020, survient un an avant la date prévue par la loi. Le premier ministre sortant, Brian Pallister, a décidé de convoquer les élections en avance en la déclenchant le 12 août.
Deux partis se sont livré la bataille principale : le Parti progressiste-conservateur, au pouvoir depuis avril 2016, et le Nouveau Parti démocratique, qui a gouverné la province au cours des 17 années précédentes.