Google rend hommage à l’artiste québécoise Marcelle Ferron

Le « doodle » publié par Google le 7 septembre 2019 s'inspire des vitraux de Marcelle Ferron.
Photo : Lydia Nichols / Google
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Si vous avez ouvert Google samedi, vous avez peut-être reconnu la signature de Marcelle Ferron dans le logo du moteur de recherche. L’entreprise américaine a rendu hommage à cette grande artiste québécoise, notamment reconnue pour ses vitraux, au moyen d'un de ses fameux doodles.
Un doodle est un logo modifié de Google que le géant du web publie régulièrement pour souligner des moments historiques, l’œuvre d’artistes majeurs, des fêtes nationales, etc.
Un dessin évoquant l'œuvre de Marcelle Ferron a été mis en ligne le 7 septembre par Google. C’est à cette date, en 1981, qu'était dévoilée à la station Vendôme du métro de Montréal une installation de l'artiste.

L'œuvre de Marcelle Ferron à la station Vendôme
Photo : STM
Par ailleurs, un autre vitrail de l’artiste fait partie intégrante de l'architecture de la station Champ-de-Mars. Celui-ci a visiblement inspiré le doodle de Google.

La verrière de la station de métro Champ-de-Mars
Photo : Archives de la Société de transport de Montréal
Le premier ministre du Québec, François Legault, a salué le geste de Google dans un message publié sur Twitter samedi.
Marcelle Ferron, décédée en 2001, était une figure importante de l’art contemporain québécois et avait fait partie du célèbre mouvement des Automatistes. Elle avait apposé sa signature au Refus global, le manifeste artistique rédigé par son mentor, l’artiste Paul-Émile Borduas.
D’abord artiste-peintre, elle développe un intérêt pour le vitrail en tant que moyen d’expression artistique après sa rencontre avec le maître verrier français Michel Blum. Installée en France pendant plus d’une décennie, elle y acquiert une reconnaissance internationale.

L'artiste Marcelle Ferron, en 1977
Photo : Radio-Canada
À son retour au Québec, elle réalise une première murale pour Expo 67. Elle obtient ensuite des commandes publiques pour des verrières, au Québec – dont celles pour la Société de transport de Montréal (STM), pour le palais de justice de Granby et pour l’hôpital Sainte-Justine – et ailleurs dans le monde.
Au sujet de ses vitraux, elle affirme qu’elle veut « transformer ce mariage de raison [entre l’art et l’architecture] en un mariage d’amour ».
Elle enseigne à l’Université Laval de 1967 à 1988 et prononce des conférences un peu partout dans le monde, tout en continuant de créer.
L’artiste visuelle est faite chevalière de l’Ordre national du Québec en 1985, puis obtient le grade de grande officière en 2000.