•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Pékin invite Ottawa à « méditer sur ses erreurs »

Dominic Barton, assis, parle devant un micro.

Le nouvel ambassadeur canadien en Chine, Dominic Barton, lors d'une participation au Forum économique mondial de Davos, en janvier 2017, alors qu'il dirigeait la firme de consultants McKinsey.

Photo : Reuters / Ruben Sprich

Agence France-Presse
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La Chine a confirmé jeudi avoir accepté le nouvel ambassadeur proposé par le Canada à Pékin, tout en espérant qu'il faciliterait une « normalisation » des relations entre les deux pays.

Les relations sont au plus bas depuis l'arrestation début décembre par la police canadienne, sur demande américaine, de la directrice financière du géant chinois des télécoms Huawei, Meng Wanzhou.

Quelques jours plus tard, la Chine avait arrêté l'ex-diplomate canadien Michael Kovrig et son compatriote consultant Michael Spavor, sur des soupçons d'espionnage. Le Canada juge arbitraires ces interpellations et demande leur libération depuis des mois.

Le premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé mercredi la nomination de Dominic Barton au poste d'ambassadeur à Pékin.

Sa nomination intervient près de neuf mois après le renvoi de son prédécesseur John McCallum, à la suite des propos controversés qu'il avait tenus sur la procédure d'extradition visant Meng Wanzhou.

Âgé de 56 ans, réputé connaisseur de la Chine et des hauts dirigeants chinois, Dominic Barton a dirigé entre 2009 et 2018 la branche internationale du cabinet de conseil McKinsey & Company.

Il préside depuis 2016 le Conseil consultatif en matière de croissance économique, chargé de conseiller le gouvernement de M. Trudeau.

La Chine a validé la nomination du nouvel ambassadeur du Canada, a indiqué jeudi lors d'une conférence de presse Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Nous attendons avec impatience qu'il joue un rôle actif dans la normalisation des relations sino-canadiennes.

Le porte-parole a estimé qu'Ottawa portait la totale responsabilité de la situation actuelle. Le Canada sait très bien quel est le noeud du problème dans sa relation bilatérale avec la Chine, a souligné Geng Shuang.

« Nous exhortons le Canada à méditer sur ses erreurs, à prendre au sérieux la position solennelle et les préoccupations de la Chine, et à libérer immédiatement Meng Wanzhou afin qu'elle puisse rentrer en Chine en toute sécurité. »

— Une citation de  Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères

Le porte-parole a également confirmé que Cong Peiwu, l'ex-responsable de l'Amérique du Nord et de l'Océanie au ministère chinois des Affaires étrangères, serait le nouvel ambassadeur de la Chine au Canada.

Cong Peiwu est debout devant John Kerry, près d'un avion.

Cong Peiwu sera le nouvel ambassadeur chinois au Canada. On le voit ici accueillir John Kerry, alors secrétaire d'État américain, à l'aéroport de Pékin, en mai 2015.

Photo : Reuters / Pool

Lors d'une conférence de presse organisée mercredi, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a indiqué que l'une des principales tâches de Dominic Barton serait d'obtenir la libération de Michael Kovrig et de Michael Spavor.

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...