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Frais de stationnement dans les hôpitaux : Legault appelé à respecter sa promesse

Dans le stationnement d'un hôpital, où se trouvent des automobiles, une pancarte indique : « Stationnement payant en tout temps ».

Le reportage de Jérôme Labbé

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Il est grand temps que le gouvernement de François Legault respecte son engagement de réduire les frais de stationnement dans les hôpitaux, plaide l'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP).

Le regroupement a recueilli des données qui montrent que les tarifs restent très élevés dans plusieurs établissements, malgré la promesse électorale de la Coalition avenir Québec (CAQ) de les plafonner au maximum à 10 $ pour 24 heures.

Au Québec, les tarifs ne seront pas plus élevés que de 7 $ à 10 $, majorés en fonction du temps qu'on y passera, avait affirmé le député caquiste François Paradis pendant la campagne électorale.

L'AQRP estime qu'après 10 mois au pouvoir, il est temps que le gouvernement Legault agisse.

Si le stationnement est plafonné à 3 $, 4 $ ou 5 $ ou, dans certains hôpitaux de la Côte-Nord, est même gratuit, c'est à Montréal qu'il atteint les tarifs les plus élevés. Pour une période de 24 h, il en coûte par exemple 20 $ pour se stationner à l'Hôpital Sacré-Cœur ou à l'Hôpital général juif, et même 24 $ à l'Hôpital Notre-Dame.

Le premier vice-président de l'AQRP souligne l'impact financier que peuvent avoir de tels tarifs.

Quand arrivent des problèmes de santé et puis qu'on est obligé de se présenter dans un centre hospitalier fréquemment et qu'on doit débourser de 16 $ à 24 $ par jour, ça finit par peser lourd sur le portefeuille.

Une citation de Paul-René Roy, premier vice-président de l'AQRP

Dans la quasi-majorité des établissements, le compteur commence après 30 minutes de stationnement, même si une poignée d'entre eux accordent 10 minutes supplémentaires de grâce aux automobilistes et une autre minorité facture des frais dès la première seconde.

La CAQ, qui avait attaqué le gouvernement libéral sur la question des tarifs, s'était en outre engagée à assurer deux heures de stationnement gratuit.

En 2016, le parti, alors dans l'opposition, avait lancé une offensive web – www.lesticketsdebarrette.com, du nom du ministre libéral de la Santé de l'époque, Gaétan Barrette – pour faire pression sur le gouvernement afin qu'il légifère pour diminuer les tarifs du stationnement dans les hôpitaux.

On ne peut pas avoir dénoncé ça aussi vigoureusement sans rien faire, ça ne tiendrait pas la route, lance le PDG du Conseil pour la protection des malades, Paul Brunet. Depuis qu'il œuvre pour l'organisation, ajoute-t-il toutefois, il est arrivé que des partis fassent des promesses qu'ils n'ont pas réalisées une fois au pouvoir.

Selon lui, la CAQ devrait même aller plus loin que ce qu'elle a promis en campagne. On a un nouveau gouvernement, c'est le temps de faire mieux les choses qu'on ne l'a jamais fait, et de rendre les stationnements gratuits, croit-il.

Une importante source de revenus

Les plus récentes données récoltées par l'AQRP montrent que les stationnements d'hôpitaux demeurent une source de profits importants. À eux seuls, les stationnements du CIUSSS de l'Est-de-l'Île-de-Montréal ont rapporté plus de 4,8 millions de dollars dans la dernière année. Ceux de Laval, Lanaudière et Saguenay–Lac-Saint-Jean ont pour leur part rapporté entre 4,6 et 4,7 millions chacun.

Le premier budget caquiste ne prévoyait aucune somme pour remplir sa double promesse. Le gouvernement affirme que l’engagement n'a pas encore été rempli, faute d'argent.

Le cabinet de la ministre de la Santé Danielle McCann explique en outre que les stationnements d'hôpitaux sont souvent gérés par des fondations, et estime qu'il serait injuste d'imposer un tarif maximal qui ferait diminuer leurs revenus sans leur offrir de compensation.

Il maintient toutefois que l'engagement sera réalisé avant la fin du mandat.

En attendant, le sous-ministre de la Santé a émis une directive aux établissements, en avril dernier, pour leur demander de geler leurs tarifs.

Avec des informations de Jérôme Labbé et Éric Plouffe

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