Convaincre François Legault d’accélérer les travaux sur le rail gaspésien

Le train touristique l'Amiral demeure en gare en raison du mauvais état du rail gaspésien
Photo : Radio-Canada / Martin Toulgoat
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Une délégation gaspésienne va se rendre à Québec mercredi pour tenter de convaincre François Legault de raccourcir l’échéancier de sept ans annoncé ce printemps pour la réalisation de travaux sur le rail gaspésien.
Le printemps dernier, M. Legault était venu en Gaspésie pour confirmer ce que les libéraux avaient déjà annoncé, soit des travaux de 100 millions de dollars sur 325 kilomètres de tronçon du chemin de fer jusqu’à Gaspé, mais dans un délai plus long de réalisation, pas avant 2026.
La délégation qui se rendra à Québec est composée du maire de Gaspé, Daniel Côté, de la préfète de la MRC du Rocher-Percé, Nadia Minassian, et du maire de New Richmond et président de la Société du chemin de fer de la Gaspésie, Éric Dubé.
« 2022, peut-être 2023, ça pourrait être raisonnable, mais 2026 est un non-sens. »
La réalisation des travaux est importante pour la suite des contrats de pales d’éoliennes de LM Windpower pour le retour de VIA Rail
, rappelle Daniel Côté.
Échéancier retardé par les caquistes, dénoncent les libéraux
De leur côté, le porte-parole libéral en matière de transports, Gaétan Barrette, et sa collègue responsable de la région de la Gaspésie−Îles-de-la-Madeleine, Dominique Anglade, demandent au gouvernement d'agir plus rapidement.
François Legault a retardé l’échéancier qui avait été proposé par les libéraux
, déplore Mme Anglade. On demande qu’il revienne à la table à dessin et qu’il dise clairement quelles seront les étapes. On ne peut pas attendre jusqu’en 2026 pour voir la couleur de ce projet-là.
Quant à la députée péquiste de Gaspé, Méganne Perry Mélançon, elle a salué l'intervention des deux anciens ministres, affirmant que le message de la population commençait à être entendu à l'extérieur de la région.
Ce n’est pas de taper sur la tête de personne, mais de pouvoir collaborer et de trouver une façon de ramener le train plus rapidement
, a-t-elle indiqué.
Bernard Babin, cofondateur de la Coalition des Gaspésiens pour l'avenir du train, avait fait une comparaison avec des chantiers beaucoup plus imposants à Montréal, comme le pont Champlain qui a été réalisé en quatre ans. Selon lui, il est tout à fait possible d’accélérer les travaux sur le rail gaspésien.