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Une société canadienne veut extraire de l'hydrogène à partir de champs pétrolifères

Une installation d'extraction de sables bitumineux près de la ville de Fort McMurray, en Alberta.

Une installation d'extraction de sables bitumineux près de la ville de Fort McMurray, en Alberta.

Photo : The Canadian Press / JASON FRANSON

AFP

Des scientifiques ont mis au point une technique pour extraire à grande échelle et à bas coût de l'hydrogène à partir de sables bitumineux et de champs pétrolifères, affirme une société canadienne qui développe ce processus présenté à Barcelone.

Des scientifiques ont développé une méthode économique et à grande échelle pour extraire de l'hydrogène [H2] de sables bitumeux [bitumes naturels] et de champs pétrolifères, selon un communiqué de Proton Technologies.

Cet hydrogène peut être utilisé pour des véhicules fonctionnant à l'hydrogène, affirme ce texte publié à l'occasion de la conférence Goldschmidt, qui réunit 4000 scientifiques à Barcelone.

L'hydrogène peut jouer un rôle clé dans la transition énergétique, à condition d'augmenter les usages et réduire ses coûts de production, indiquait en juin l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Les champs pétrolifères, même ceux n'étant plus exploités, contiennent toujours des quantités significatives de pétrole, argumente Grant Strem, PDG de Proton Technologies.

Les chercheurs ont trouvé qu'injecter de l'oxygène dans ces champs augmente la température et libère l'hydrogène, qui peut être séparé d'autres gaz à travers des filtres spécifiques. L'hydrogène ne préexiste pas dans les réservoirs, mais injecter de l'oxygène permet à la réaction chimique qui aboutit à la formation d'hydrogène d'avoir lieu.

Une citation de Grant Strem, PDG de Proton Technologies

Si cette technologie parvenait à être mise en place à une échelle industrielle, les coûts de production seraient, selon lui, de 10 à 15 ¢ par kilo, comparativement à 2 $ le kilo actuellement. Elle permettrait d'extraire d'importantes quantités d'hydrogène en laissant le carbone sous terre, assure Proton Technologies.

Actuellement, l'hydrogène est presque intégralement produit à partir de gaz et de charbon, ce qui entraîne l'émission de 830 millions de tonnes de CO2 par an, soit l'équivalent des émissions cumulées du Royaume-Uni et de l'Indonésie.

Cette technique existe déjà depuis un certain temps, c'est le principe de la gazéification souterraine : on envoie de l'oxygène sur du pétrole ou du charbon, ça produit un mélange de gaz, souvent de type syngaz à base de monoxyde de carbone, de CO2 et de l'hydrogène, et après on filtre l'hydrogène pour pouvoir le réutiliser ailleurs.

Une citation de Olivier Joubert, directeur d'un groupement de recherche du CNRS sur l'hydrogène

Il serait possible d'arriver au niveau de prix annoncé, mais avec des moyens techniques qui ne sont pour l'instant pas si évidents que ça, et le niveau de pureté de l'hydrogène produit n'est pas précisé, relève le chercheur.

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