La région Évangéline à l'Î.-P.-É. aura une nouvelle école de langue française

Le centre d'éducation Évangéline en avril 2019.
Photo : Radio-Canada / Julien Lecacheur
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
La région Évangéline, à l'Île-du-Prince-Édouard, aura sa nouvelle école de langue française. Le premier ministre de la province, Dennis King, l'a confirmé, jeudi soir, dans le cadre de la Fête nationale des Acadiens.
C'est à Dieppe, au Nouveau-Brunswick, où avaient lieu les plus importantes célébrations du 15 août, que le premier ministre insulaire a pris son engagement publiquement.
Vendredi matin, le bureau de Dennis King a confirmé à Radio-Canada l'intention du premier ministre de construire une nouvelle école de langue française à Abram-Village, dans la région Évangéline, au cours de son mandat
.
« Nous devons en faire plus pour assurer que nous pouvons parler les deux langues officielles du Canada. C'est pour ça que nous investissons dans nos écoles. C'est pour ça que nous allons reconstruire l'école Évangéline. Parce que nous devons le faire. »
Les coûts du projet, de même que l'échéancier précis, demeurent pour l'instant inconnus.
Dans la communauté acadienne et francophone de l'Île-du-Prince-Édouard, les réactions de joie et de surprise s'enchaînent depuis l'annonce de Dennis King. Pour plusieurs, il s'agit d'un revirement de situation inattendu puisque l'ancien gouvernement libéral de Wade MacLauchlan avait refusé de financer la rénovation ou le remplacement de l'école Évangéline.
Le renouvellement de la plus vieille école de langue française à l'Île-du-Prince-Édouard avait pourtant été identifié par la Commission scolaire de langue française (CSLF) de la province comme une priorité dans ses plus récents plans d'immobilisation.
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L'école Évangéline a près de 60 ans et montre des signes de son âge, selon des élèves et des membres du personnel. De l'eau s'infiltre par le toit et des fenêtres. Le système de chauffage est déficient.
L'ancien gouvernement libéral avait estimé les travaux à 20 millions de dollars.
Il y a un bon climat qui s'est installé dans nos négociations avec le gouvernement depuis les dernières élections. Nous avions bon espoir que notre plus important projet [d'immobilisation] serait retenu par la province
, confie Gilles Benoît, le président de la CSLF, qui était présent lors de l'annonce impromptue à Dieppe. J'ai été surpris par l'annonce. J'ai parlé au premier ministre tout de suite après et je l'ai félicité.
Après le refus du gouvernement libéral de financer une nouvelle école, l'automne dernier, la direction du Centre scolaire et communautaire Évangéline avait établi un groupe de travail dans le but d'évaluer les mesures à prendre pour la suite des choses. Le président de ce groupe de travail, Gabriel Arsenault, se dit lui aussi surpris, mais heureux de l'annonce du premier ministre.
« Nous ne nous attendions pas à un engagement aussi vite. Nos efforts ont porté leurs fruits. Nous sommes très contents de l'annonce. Maintenant, il faut voir les détails et le processus qui sera suivi au cours des prochaines semaines. »
Le gouvernement progressiste-conservateur à Charlottetown devrait préciser ses intentions quant au renouvellement de l'école Évangéline dans le prochain budget d'immobilisation de la province, qui devrait être déposé à l'automne.
Une contribution d'Ottawa serait également nécessaire pour compléter le montage financier du projet puisque l'école abrite des espaces communautaires dont le financement dépend en grande partie du gouvernement fédéral.
À ce sujet, Gabriel Arsenault dit qu'il a eu une rencontre positive avec la ministre fédérale responsable des Langues officielles et de la Francophonie, Mélanie Joly, plus tôt cette année.