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L'immigration canadienne : « un labyrinthe bureaucratique » pour les demandeurs d'asile

Des personnes dont on ne voit pas le visage sont assises et tiennent dans leurs mains un drapeau canadien.

L'année dernière, le Canada a ouvert ses portes à 30 000.

Photo : Reuters / Mark Blinch

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Le système d’immigration canadien est « un labyrinthe bureaucratique » pour les demandeurs d’asile qui s’y aventurent, conclut un rapport de l’Institut de politique publique de l’Université de Calgary. Ce dernier estime qu’Ottawa doit embaucher le personnel nécessaire pour désengorger un système qui, à l’heure actuelle, « ne rend service à personne ».

Le document paru jeudi  (Nouvelle fenêtre)note l’abondance de commissions, de ministères, d’agences et de bureaux engagés dans le triage et l’accueil des demandeurs d’asile.

Si Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada chapeaute le système migratoire du pays, celui-ci doit également composer avec une panoplie d’autres services : la Commission de l’immigration et du statut de réfugiés, l’Agence des services frontaliers du Canada, la GRC, la cour fédérale, etc.

À ces organismes gouvernementaux peuvent s’ajouter d’autres acteurs, comme les gouvernements provinciaux, qui peuvent orienter les ressources allouées à l’accueil des immigrants, et des organismes comme la Croix-Rouge ou le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.

La multiplication des officines auxquelles doivent cogner les demandeurs d’asile alourdit le processus pour ceux dont la demande est légitime et permet aux autres, dont le droit à l’asile est contestable, de demeurer au Canada pendant des années, lit-on dans le rapport.

Le manque de communication entre les différentes agences responsables du traitement des demandes d’asile est une des principales failles notées par l’Institut.

Chaque groupe travaille en silo, sans partager ni son personnel ni ses ressources, est-il écrit.

Le rapport tacle également les programmes politiques qui chamboulent ponctuellement l’appareil migratoire.

Enfin, ce rapport, le deuxième d’une série qui explore le système d’immigration canadien, demande à Ottawa d’embaucher le personnel nécessaire.

En 2016, le Canada comptait 18 000 dossiers en attente de traitement, rappelle Robert Falconer, un des principaux auteurs du rapport. Aujourd’hui, le pays accuse 74 000 dossiers en retard.

Notre rapport dément l’idée que le fait d'immigrer au Canada est une sinécure, conclut-il.

Avec les informations de Thilelli Chouikrat

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