Le programme ontarien d'aide aux sinistrés déçoit des propriétaires de chalet

La Municipalité de Rivière des Français avait décrété l’état d’urgence en mai en raison des niveaux d’eau élevés de la rivière des Français.
Photo : Avec l'autorisation de Randy Hazlett
Des propriétaires de chalet dans la municipalité de Rivière des Français qui ont été touchés par les inondations du printemps dernier déplorent le fait que le programme d’aide aux sinistrés de la province n’accorde pas de compensation financière pour les résidences secondaires.
Près d’une dizaine de personnes ont assisté mercredi à une session d’information du ministère ontarien des Affaires municipales et du Logement, au cours de laquelle des agents ont expliqué les modalités du Programme d’aide aux sinistrés pour la reprise après une catastrophe.
En mai, la municipalité de Rivière des Français a dû décréter l’état d’urgence en raison des niveaux d’eau élevés de la rivière des Français.
Les détails de ce programme, qui ne peut s’appliquer qu’aux résidences principales des sinistrés, ont déçu quelques propriétaires de chalet de la région.
C’est le cas de Rolland Houle qui passe le printemps, l’été et une partie de l’automne dans son chalet se trouvant près de la région de la baie Wolesley, un secteur fortement été touché par les inondations.
Mes saunas, mes belvédères, tout ce qui n’était pas à au moins un mètre et demi du sol a été inondé. J’ai perdu des pompes à eau, des appareils de chauffage et je dois maintenant remplacer tout cela
, indique-t-il.
Il précise qu'il ne peut pas passer l'année entière à son chalet, car ce dernier se trouve sur une île, ce qui ne serait pas pratique en hiver
, à son avis.
Le programme n'est pas fait pour aider les gens qui ont subi les conséquences des inondations. [...] La province a fusionné des cantons comprenant plusieurs chalets, dont les propriétaires ne vivent pas là toute l'année, et elle fait toutes sortes de choses dont nous ne bénéficions pas.
Peter Rysdale, dont l’établissement commercial situé dans le secteur d’Alban, a également subi de lourds dommages. Il déplore également certains aspects du programme d’aide financière.
Ce dernier permet aux propriétaires des bâtiments endommagés de réclamer une compensation financière pour le travail manuel qu’ils ont eux-mêmes dû effectuer, mais impose une limite qui équivaut à une rémunération de 40 heures de travail au salaire minimum.
Il trouve que la somme n’est pas suffisante
.
Ce serait bien d’élargir ce programme un petit peu et offrir davantage d’aide aux sinistrés
, note-t-il.
Il ajoute que les réparations qu’il a dû effectuer lui ont coûté au total près de 30 000 $.
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Pas de compensation pour la Municipalité
Les inondations ont endommagé à des degrés divers une centaine de maisons et de chalets de Rivière des Français, selon la mairesse Gisèle Pageau.
La Municipalité n’aura toutefois pas reçu de compensation financière de la province, malgré la déclaration d’état d’urgence.
Pour être admissible au Programme d’aide aux municipalités pour la reprise après une catastrophe, une municipalité doit avoir dépensé au moins 3 % de ses revenus en impôts pour gérer la situation et nettoyer les dégâts liés à ladite catastrophe.
Selon Mme Pageau, la somme équivaut à environ 150 000 $ pour Rivière des Français, alors que la Municipalité n’a dépensé qu’à peu près 70 000 $.
L’élue est toutefois reconnaissante de l’intervention rapide de la province qui a déployé des pompiers pour des tâches telles que le remplissage et la distribution des sacs de sable.