Votre appareil photo numérique pourrait être pris en otage par un rançongiciel

Les rançongiciels ne visent pas seulement les ordinateurs et les téléphones intelligents.
Photo : Getty Images / benimage
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Si les appareils photo reflex numériques modernes peuvent se servir des réseaux wi-fi et des connexions Bluetooth comme les téléphones intelligents et ordinateurs, ceux-ci peuvent aussi être vulnérables aux cyberattaques.
Le fournisseur de solutions en matière de sécurité informatique Check Point Software Technologies en a fait la démonstration sur un appareil Canon E0S 80D lors de la célèbre convention de piratage informatique Def Con, qui se tenait à Las Vegas la fin de semaine dernière.
Le chercheur Eyal Itkin a expliqué qu’il est possible pour un pirate de téléverser un logiciel malveillant sur une caméra si celle-ci est connectée sur le même réseau Internet sans-fil que lui, soit en se servant du « Picture Transfer Protocol » (protocole de transfert d'images), un outil standardisé qui permet de transférer des images sur un ordinateur.
Une fois que le logiciel est installé, les photos sont encryptées et deviennent inaccessibles. L’écran de la caméra affiche un message demandant une somme d’argent en échange d’un code pour déverrouiller les photos.
Qu’est-ce qu’un rançongiciel?
Un rançongiciel est un logiciel malveillant qui paralyse les appareils sur lesquels il est installé. Une fois qu'un appareil est pris en otage par le pirate, le logiciel affiche généralement un message demandant le versement d’une rançon en échange de laquelle l’appareil recommencera à fonctionner normalement.
Il est recommandé de ne jamais payer la rançon demandée et de plutôt faire affaire avec un expert en informatique afin de remettre l’ordinateur en état de marche.
Paieriez-vous pour ravoir accès à votre caméra?
a demandé Eyal Itkin au public de Def Con, rappelant que ces appareils sont habituellement remplis d’images personnelles. Le chercheur a recommandé de désactiver le wi-fi et le Bluetooth des caméras numériques sauf lorsque ces connexions sont nécessaires.
Check Point Software Technologies a avisé Canon de cette vulnérabilité en mars et a travaillé de concert avec l’entreprise japonaise afin de développer une mise à jour, maintenant existante, pour contrecarrer la faille.
La faille de sécurité découverte par Eyal Itkin ne touchait que les appareils Canon, mais celui-ci a mentionné à The Verge (Nouvelle fenêtre) qu’il était possible que des appareils d’autres marques aient des vulnérabilités semblables.
À lire aussi
Avec les informations de The Verge et Mashable