•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Le Canada a perdu 24 000 emplois en juillet, mais 429 000 postes restent à pourvoir

Offres d'emploi sur un babillard

La moyenne canadienne d’emplois vacants est de 3,2%, mais la situation diffère beaucoup selon l'endroit où l'on se trouve au pays.

Photo : Radio-Canada / Julie Tremblay

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

Même si les plus récentes données sur le marché du travail indiquaient, vendredi, que le Canada avait perdu 24 000 emplois en juillet, il reste malgré tout encore beaucoup plus d'emplois vacants qu'il y a un an.

Dans le secteur privé, il y avait au deuxième trimestre pas moins de 429 000 offres d'emploi au Canada, selon un rapport de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI). C’est 23 000 de plus que lors de la même période en 2018.

Cela correspond aux chiffres les plus récents des postes vacants de Statistique Canada, qui comptabilise les postes vacants dans les secteurs public et privé. L’organisme fédéral a ainsi constaté qu'il y avait 506 000 emplois vacants au premier trimestre de 2019. Il s'agit d'une hausse de 44 000 par rapport à l'année précédente.

Tout comme pour les chiffres de l'emploi de juillet, le rapport de la FCEI – basé sur une enquête de 2101 entreprises – révèle des variations importantes d'une province à l'autre.

Si la moyenne canadienne d’emplois vacants est de 3,2 %, la situation diffère cependant beaucoup selon l'endroit où l'on se trouve au pays, déclare Ted Mallett, vice-président et économiste en chef de la FCEI.

Au Québec et en Colombie-Britannique, le taux est de 3,9 %, alors qu'en Ontario, il est de 3,2 %.

« Nous constatons une faible croissance en Alberta et en Saskatchewan. Ces deux provinces sont toujours en crise, elles n’ont toujours pas récupéré du marasme pétrolier de 2015-2016. »

— Une citation de  Ted Mallett, vice-président et économiste en chef de la FCEI

En Alberta, le taux de postes vacants a légèrement diminué pour s'établir à 1,9 % – le niveau le plus bas au pays – tandis que le taux en Saskatchewan a diminué dans les mêmes proportions pour atteindre 2,1 %.

Tout en restant bien en dessous de la moyenne nationale, les postes vacants sont passés à 2 % à Terre-Neuve-et-Labrador, à 2,2 % à l'Île-du-Prince-Édouard, à 2,3 % en Nouvelle-Écosse et à 2,6 % au Manitoba.

Le nombre de postes vacants au Nouveau-Brunswick est proche de la moyenne nationale à 3,1 %, soit une légère hausse de 0,1 point de pourcentage par rapport au mois précédent, selon le rapport.

Favoriser la mobilité

Que fait le Canada pour mieux harmoniser l’offre et la demande et satisfaire à la fois les entreprises qui veulent recruter et les personnes en recherche d’emploi?

Une partie de la solution pourrait être d'éliminer les obstacles qui empêchent parfois les travailleurs de postuler dans des provinces où la demande pour leurs compétences est plus forte.

M. Mallett pense que les provinces canadiennes fonctionnent en silo quand il s'agit de développement économique et qu'elles ne sont pas suffisamment axées sur la mobilité entre les régions.

Si, par exemple, les provinces et les territoires favorisaient une reconnaissance mutuelle entre les différents ordres professionnels et autres associations patronales partout au Canada, cela faciliterait la vie des travailleurs disposés à déménager et profiterait aux entreprises confrontées à une pénurie de main-d'œuvre.

Autres facteurs

La hausse du taux de chômage (5,7 % en juillet contre 5,5 % en juin) est aussi attribuable à la hausse du nombre de chercheurs d’emploi, souligne Emmanuelle Bourbeau, économiste à Statistique Canada.

L’enquête mensuelle sur la population active de Statistique Canada ne permet pas d’en déterminer les causes exactes. Mais d’autres recherches ont montré, par le passé, que les bons chiffres de l’emploi que connaît le Canada depuis un an peuvent encourager un plus grand nombre de personnes à intégrer le marché du travail, ajoute-t-elle.

Mme Bourbeau met aussi en garde les analystes au sujet des pertes d'emploi évaluées sur un seul mois.

« Nous devrons attendre plus longtemps pour voir si c'est une tendance. »

— Une citation de  Emmanuelle Bourbeau, économiste à Statistique Canada

Quelques mois consécutifs de pertes d'emplois pourraient indiquer un déclin du marché du travail, mais il est encore trop tôt pour le dire.

En effet, d'une année à l'autre, l'économie canadienne a créé 353 000 nouveaux emplois, dont 326 000 à temps plein, ajoute Mme Bourbeau.

Julia Pollak, économiste chez Zip Recruiter [un site Internet d’offres d'emploi], conseille elle aussi d'éviter de tirer des conclusions hâtives à partir des données de juillet sur l’emploi parce que ces données sont très volatiles.

L'image globale qu'on a est celle d'un marché du travail assez sain, déclare-t-elle, en citant une forte participation, un faible taux de chômage et, plus récemment, une croissance intéressante des salaires.

« Nous constatons une augmentation de l'emploi dans les domaines des technologies, des sciences et des professions libérales. Ce sont des endroits où les salaires sont élevés, les conditions de travail sont bonnes et la sécurité de l'emploi est également élevée. Beaucoup de nouveaux bons emplois sont créés au Canada. »

— Une citation de  Julia Pollak, économiste chez Zip Recruiter

D'après les informations de Brandie Weikle (CBC News)

Vos commentaires

Veuillez noter que Radio-Canada ne cautionne pas les opinions exprimées. Vos commentaires seront modérés, et publiés s’ils respectent la nétiquette. Bonne discussion !

En cours de chargement...