« Le paradis est sur l'île Lamèque »
Ici, il y a beaucoup de jeunes qui quittent la région pour s'installer dans une grande ville. Pour nous, ç'a été le contraire.

Des vacanciers à la plage, à Petit-Shippagan, sur l'île Lamèque
Photo : Gracieuseté Stéphane Gaouette
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Des Québécois venus vivre sur l'île Lamèque depuis quelques années sont convaincus qu'ils se sont installés au paradis.
Caroline Ethier et son conjoint, Stéphane Gaouette, sont venus faire un tour comme touristes sur l'île Lamèque il y a quelques années. Ce voyage a fait basculer leur vie, mais dans le bon sens.
C'est en 2014, lors d'un voyage avec mon conjoint, qu'on a eu un coup de cœur et qu'on a décidé de venir s'installer ici
, raconte-t-elle. Je me suis sentie chez moi. J'apprécie l'accueil des gens, leur proximité. Ils ont une facilité à discuter. Ils ont l'air très fiers de parler français et d'être Acadiens. Puis, le bord de mer est incroyable.
Elle répète qu'ils ont été surpris par l'accueil des résidents de la région.
« »
On a été surpris de cet accueil. Cet accueil chaleureux a fait qu'on s'est sentis bien ici. On a trois enfants qui sont restés au Québec. Ils viennent nous rendre visite. C'est bon pour l'économie.
Leur intégration à leur nouveau milieu de vie s'est faite plutôt rapidement et d'une manière exceptionnelle.
Caroline Ethier avait de l'expérience dans le domaine de l'administration et l'occasion s'est présentée de devenir directrice générale de la municipalité de Sainte-Marie-Saint-Raphaël. Elle occupe ce poste depuis tout juste deux ans.
Le couple des Laurentides, qui voulait vivre près de la mer, a aussi eu un coup de cœur pour le terrain de camping Arc-en-ciel, à Petit-Shippagan. Autre coup de chance : le terrain était à vendre. Caroline Ethier et Stéphane Gaouette en sont aujourd'hui les propriétaires.
Monsieur Paulin, qui nous a vendu le camping, voulait le céder à des personnes qui allaient développer les installations
, relate Stéphane Gaouette. On a quitté tout ce qu'on avait au Québec pour s'installer ici.
Le rythme de vie
Monsieur Gaouette, électricien de métier, a laissé les rênes de l'entreprise à son fils, au Québec. Il avait le besoin de se déconnecter.
Aujourd'hui, on est trop pressés
, répète-t-il. On n'a pas le temps d'apprendre à se connaître. Ici, c'est tout le contraire. Les gens sont relaxes. Ça nous a pris un an pour nous habituer à ce nouveau rythme de vie. Et pour quelqu'un qui aime les fruits de mer, c'est le meilleur endroit.
La conseillère municipale et mairesse adjointe de Sainte-Marie-Saint-Raphaël, Linda Lavoie, note que de plus en plus de personnes arrivent de l'extérieur pour s'installer dans la région.
« »
C'est sûr que dans notre coin la population est vieillissante. Souvent, les jeunes vont s'établir à l'extérieur en raison d'un manque de travail
, dit Mme Lavoie.
Il n'y a pas seulement des Québécois qui viennent s'établir dans notre village. Ce sont des personnes qui vont rester ici, probablement jusqu'à leur décès. J'ai des voisins qui sont des Français, qui étaient attirés par la mer.
La conseillère, qui est responsable du comité de tourisme au sein de la municipalité, a l'intention de compiler des statistiques qui pourraient intéresser des visiteurs.
J'ai vu, dernièrement, des maisons de style ancien qui étaient à vendre. C'est très beau et je pense que les gens cherchent ce genre de maisons. On va vérifier s'il y a encore des terrains et des maisons à vendre ou encore des appartements à louer
, indique Linda Lavoie.
Stéphane Gaouette décrit la situation d'un air amusé : Ici, il y a beaucoup de jeunes qui quittent la région pour s'installer dans une grande ville. Pour nous, ç'a été le contraire.