Audition Mueller devant le Congrès : « Une très bonne journée », dit Trump

Le président Donald Trump dans les jardins de la Maison-Blanche.
Photo : Reuters / Mary Calvert
Le président américain Donald Trump s'est réjoui mercredi de la façon dont s'est déroulée l'audition du procureur spécial Robert Mueller devant le Congrès.
Ce fut une très bonne journée
, a-t-il lancé, qualifiant une nouvelle fois l'enquête russe menée par M. Mueller de chasse aux sorcières
.
Interrogé sur le fait que le procureur spécial ne l'avait pas exonéré, le président américain a affirmé que ce dernier n'avait pas le pouvoir
de le faire.
Donald Trump a aussi vivement critiqué la façon dont Robert Mueller avait répondu aux questions des élus de la Chambre des représentants, évoquant un désastre
.
Ce fut l'une des pires performances de l'histoire de notre pays
, a-t-il lancé.
« Il va falloir passer à autre chose »
Pour Rafael Jacob, chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand, les élus démocrates ont voulu remettre en relief le contenu le plus explosif du rapport Mueller
durant son témoignage.
M. Jacob estime, dans un entretien à RDI, que le rapport, même s’il n’a pas inculpé le président Trump, contient des passages scandaleux
qui concernent le comportement du président des États-Unis
.
Le chercheur explique que les élus démocrates se sont succédé pour répéter les passages croustillants
du rapport pour voir M. Mueller confirmer le contenu du rapport.
Au vu du témoignage de M. Mueller mercredi, qui n’a apporté rien de nouveau, les démocrates, selon M. Jacob, ne pourront pas continuer leur acharnement
. Il va falloir passer à autre chose
, dit-il.
Pour le chercheur, le moment le plus intéressant [de l’audition] a été la question posée par l’élu de la Californie, qui demandait à M. Mueller si la raison pour laquelle M. Trump n’a pas été inculpé était la directive du ministère de la Justice – selon laquelle on ne peut inculper un président – et la réponse de M. Mueller a été "oui", sur le coup. Mais il s’est repris par la suite pour préciser son propos
, explique M. Jacob.