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La jeune Suédoise Greta Thunberg plaide la cause du climat au Parlement français

La militante suédoise pour l'environnement Greta Thunberg prononce un discours avant un débat avec des parlementaires français à l'Assemblée nationale à Paris.

Répondant à ses détracteurs, Greta Thunberg a déclaré : «Après tout, nous ne sommes que des enfants, vous n'avez pas à nous écouter. Mais vous devez écouter les scientifiques et c'est tout ce que nous vous demandons : vous unir derrière la science.»

Photo : Reuters / Philippe Wojazer

Reuters

« Au lieu de nous encenser, essayez d'agir » : la jeune Suédoise Greta Thunberg, égérie de la lutte contre le réchauffement climatique, a prononcé mardi un plaidoyer écologiste à l'Assemblée nationale, où sa venue a suscité la curiosité de dizaines de députés et l'hostilité de certains, à droite en particulier.

Deux membres du gouvernement, Brune Poirson et Emmanuelle Wargon, l'ambassadrice de Suède en France, une cinquantaine de journalistes et des députés pratiquement de tout bord se sont pressés dans une salle au sous-sol de l'Assemblée pour écouter le discours de l'adolescente, âgée de 16 ans.

« Certains ont choisi de ne pas venir aujourd'hui, certains ont décidé de ne pas nous écouter », a déclaré, en anglais, la jeune militante snobée, voire ouvertement boycottée par des parlementaires des Républicains (LR) ou du Rassemblement national.

Guillaume Larrivé et Julien Aubert, tous deux candidats à la présidence de LR, se sont montrés particulièrement virulents à l'égard de la lycéenne, qualifiée par le premier, sur Twitter, de « gourou apocalyptique » et, par le second, de « prophétesse en culottes courtes » et de « Prix Nobel de la peur ».

Les plus perplexes voient en elle la messagère d'un courant catastrophiste, par ailleurs sous l'emprise de son entourage qui tirerait profit, selon eux, de son jeune âge et de son syndrome d'Asperger – une forme d'autisme sans déficit intellectuel.

« Une polémique tout à fait dérisoire au regard des enjeux », d'après le vice-président de l'Assemblée Hugues Renson (La République en marche).

Mais peu importe, aux yeux de Greta Thunberg, qui a répondu à l'invitation lancée par Matthieu Orphelin (ex-La République en marche, désormais non inscrit) au nom d'un collectif de 162 députés de droite comme de gauche, Accélérons la transition écologique et solidaire.

Après tout, nous ne sommes que des enfants, vous n'avez pas à nous écouter. Mais vous devez écouter les scientifiques et c'est tout ce que nous vous demandons : vous unir derrière la science.

Une citation de Greta Thunberg

« Ne lâchez rien »

« La science est sans équivoque, et tout ce que nous faisons, nous les enfants, c'est en faire la communication », a encore déclaré l'adolescente, qui a plusieurs fois brandi les chiffres alarmants du GIEC, le groupe d'experts de l'ONU sur le climat.

Greta Thunberg s'est fait connaître en Suède puis dans le reste du monde en lançant un vaste mouvement de grève de l'école, en août 2018, et en allant manifester devant le Parlement de son pays pour réclamer des mesures urgentes contre le dérèglement climatique.

Depuis lors, le mouvement a essaimé dans de nombreux pays occidentaux, en France notamment où des milliers de lycéens ont participé à plusieurs journées de manifestations, faisant de Greta Thunberg une icône mondiale, au point d'être reçue par plusieurs parlements, mais aussi Emmanuel Macron, à huis clos, le 22 février dernier, lors d'un précédent passage à Paris.

« Ne lâchez rien, continuez à vous mobiliser », lui a lancé Brune Poirson, ainsi qu'aux adolescents français, militants de Youth for Climate France, présents à l'Assemblée nationale.

« Rien n'est perdu », a pour sa part souligné le député et premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, pour qui la conversion récente de sa formation, du productivisme à l'écologie, est de bon augure.

Les députés de La France insoumise ont profité de la séance de questions avec la salle pour redire leur opposition à l'Accord économique et commercial global entre le Canada et l'Union européenne (AECG), que l'Assemblée avait adopté mardi.

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