Les Cowboys Fringants sous le charme de Joyeux calvaire
Les quatre membres des Cowboys Fringants ont monté sur scène pour saluer les artisans de « Joyeux calvaire ».
Photo : Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Cirque du Soleil a repris possession de l’Amphithéâtre Cogeco, à Trois-Rivières, pour un cinquième été, avec Joyeux calvaire, un spectacle en hommage aux Cowboys Fringants qui a surpris et ému les membres du groupe.
Après avoir revisité des chansons des années 1970, 1980 et 1990 au cours des précédents spectacles, le Cirque du Soleil s’attaque cette fois aux années 2000 avec certains des hymnes cultes des Cowboys Fringants.
Fidèle à ses habitudes, le Cirque fait passer le spectateur par toute une gamme d’émotions. Dans la salle, le public conquis d’avance ne s’est pas fait prier pour entonner des airs connus comme La manifestation ou Toune d’automne. Entre les moments émotifs et festifs, l’humour trouve aussi sa place dans le spectacle, notamment avec le numéro d’un clown en unicycle qui tente de trouver l’équilibre sur la pièce La dévisse. La signature visuelle à thématique western complète le tableau de ce Joyeux calvaire.
Ça a été beaucoup trop d’émotion pour ce que mon corps et mon âme peuvent prendre!
Certaines des pièces choisies font partie des grands succès des Cowboys, alors que d’autres sont moins connues. Les quatre membres du groupe, Karl Tremblay, Jean-François Pauzé, Marie-Annick Lépine et Jérôme Dupras, se sont dits émus de l’hommage et surpris par le choix des chansons.
Pour l’auteur que je suis, c’était quand même le fun d’entendre des trucs qu’on ne joue jamais en spectacle!
dit le guitariste Jean-François Pauzé.
Je trouvais que, ce soir, c’était l’écriture magnifique de Jean-François qui ressortait
, note quant à elle la violoniste Marie-Annick Lépine.
Le directeur musical, Jean-Phi Goncalves, a en effet fait preuve de retenue sur les arrangements musicaux. Si certaines pièces ont eu droit à des notes hip-hop pour bien servir la troupe de danseurs du chorégraphe Vincent Desjardins, la plupart des chansons ont gardé leur authenticité.
La signature des Cowboys est quand même assez marquée, ils ont une personnalité très forte. Et d’avoir essayé, je me rendais compte que ça dénaturait un peu l’affaire
, explique Jean-Phi Goncalves.
Le metteur en scène, Jean-Guy Legault, était lui aussi satisfait de cette première.
Je suis excessivement heureux d’avoir travaillé sur la musique des Cowboys Fringants, dit-il. C’est inspirant, c’est émouvant, ça raconte de petites histoires dans de grandes histoires, et ça, ça me touche beaucoup.
D’ici le 17 août, le spectacle devrait attirer à Trois-Rivières des milliers de visiteurs, d’autant plus que trois supplémentaires ont été ajoutées. Depuis que le Cirque a posé ses valises en Mauricie, c’est du jamais vu.