Des pilotes israéliens refusent de servir dans les Territoires

Prenez note que cet article publié en 2003 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Dans une pétition remise au commandant en chef de l'armée de l'air israélienne, 27 pilotes refusent de «continuer à porter atteinte à des civils innocents».
Vingt-sept pilotes de l'armée de l'air israélienne ont refusé d'exécuter des missions dans les territoires palestiniens, selon la radio publique israélienne.
Ces pilotes ont remis récemment une pétition en ce sens au général Dan Haloutz, commandant en chef de l'armée de l'air, dans laquelle ils refusent «de porter atteinte à des civils innocents et d'attaquer des zones à population dense».
Le général Haloutz a répliqué, mercredi, dans une déclaration à la télévision publique. «Nous sommes engagés dans une guerre contre un terrorisme cruel. Nous ne choisissons ni nos missions ni nos guerres et des objections politiques ne peuvent justifier de ne pas remplir des missions», a-t-il déclaré. «Le fait qu'ils (les terroristes) s'abritent derrière des civils, des femmes et des enfants ne peut leur garantir que nous cesserons de les combattre (...) Nous sommes l'armée la plus morale que je connaisse», a-t-il ajouté.
Israël a déclaré récemment une guerre totale aux islamistes radicaux palestiniens, et particulièrement ceux du Hamas, dans la foulée d'attentats meurtriers revendiqués par ce mouvement.
Les «meurtres ciblés» d'activistes et de responsables palestiniens causent souvent des victimes civiles. Ces opérations, dénoncées par la communauté internationale, sont généralement menées par l'armée de l'air au moyen d'hélicoptères de combat et, plus rarement, de chasseurs bombardiers.
Plusieurs de ces raids aériens ont été menés au coeur de la ville de Gaza. Le 22 juillet 2002, dans un raid visant un chef militaire du Hamas, un F-16 avait largué une bombe d'une tonne sur un immeuble, tuant 17 personnes, dont neuf enfants.
Le 25 janvier 2002, 52 officiers et soldats du cadre de réserve de l'armée de terre avaient annoncé qu'ils refuseraient dorénavant de servir dans les territoires palestiniens. «Nous ne continuerons pas à nous battre au-delà de la ligne verte dans le but d'opprimer, d'expulser, d'affamer et d'humilier un peuple tout entier», avaient-ils écrit dans une pétition qui avait suscité une vive polémique en Israël.