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Offensive contre le myriophylle à épis au lac d'Argent à Eastman

Un plant de myriophylles à épis dans l'eau.

Le myriophylle à épis a été détecté dans la rivière Madawaska et le fleuve Saint-Jean.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Les résidents du lac d'Argent à Eastman déploieront une installation pour tenter de contenir le myriophylle à épis, une plante aquatique extrêmement envahissante.

Entre autres impacts environnementaux importants, cette espèce, que plusieurs appellent la plante zombie, entraîne la perte de biodiversité, nuit aux activités récréatives, porte atteinte à la réputation de la qualité des lacs et rivières du Québec et cause une baisse de la valeur foncière des propriétés riveraines.

Les membres de l'Association des résidents pour la protection du lac d'Argent se sont munis de toiles qu'ils installeront au fond du lac à l'aide d'un bateau spécialement modifié pour l'opération. Le but est d'empêcher la plante de se frayer un chemin vers le haut.

C'est un procédé qui a déjà été utilisé ailleurs et qui est recommandé par le ministère de l'Environnement. C'est une toile de fibre de verre recouverte de PVC et qui est déposée dans le fond du lac par dessus la plante. L'idée est de l'étouffer à toutes fins utiles. [...] Il faut laisser la toile sur la plante pendant au moins huit semaines, explique le porte-parole de l'Association des résidents pour la protection du lac d'Argent, Michel Viens.

Cette toile de fibre de verre est plus chère que les toiles en jute, mais sa durée de vie est beaucoup plus grande.

L'Association aurait voulu faire deux opérations de pose de jute cet été, mais comme le certificat d'autorisation du ministère de l'Environnement est arrivé plus tard qu'espéré, une seule pose de jute aura lieu. Les toiles seront enlevées cet automne.

Une offensive a, par exemple, été menée au lac Lovering, à Magog, au cours des dernières années. Le lac Lyster, à Baldwin-Mills, et le lac Boivin, à Granby, sont aussi aux prises avec le problème.

En 2013-2014, dans le cadre d'un projet pilote, 11 000 mètres carrés de toile de jute ont été installés au lac Boivin dans les endroits où il y avait de 90 à 100 % de densité de myriophylle. Quatre ans plus tard, en 2018, le myriophylle avait disparu aux endroits où les toiles avaient été installées et les plantes indigènes ont repoussé de façon normale.

Aide financière difficile

M. Viens soutient que l'aide financière pour ce projet a été difficile à trouver. C'est la raison qui explique pourquoi de plus en plus de municipalités s'unissent pour demander une intervention étatique. On considère que lorsqu'il y a plus de 180 lacs et rivières qui sont affectés au Québec, ce n'est pas une problématique locale, mais nationale. Il faudrait qu'il y ait un programme d'intervention qui soit plus facile d'accès.

Dans le cas du lac d'Argent, la Municipalité subventionne 32 000 $ du projet qui est estimé à 48 000 $.Il nous faudrait plus pour couvrir toutes les zones où il y a du myriophylle à épis, soutient Michel Viens.

Cet été, ce seront les parties des campings du lac d'Argent et Leroux qui seront couvertes.

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