Simuler des canicules en laboratoire pour protéger les aînés

L'Institut de Cardiologie de Montréal s’est doté de cette chambre environnementale en 2017.
Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Despatie
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Malgré les précautions et tous les plans d'action, les épisodes de chaleur extrême continuent d'affecter les gens plus vulnérables. À l'Institut de Cardiologie de Montréal, des chercheurs veulent mieux comprendre l'effet des canicules sur les personnes plus âgées, pour en limiter les effets néfastes.
Dans le Centre Epic de l'Institut, une chambre environnementale permet d’imiter des conditions caniculaires durant toute l'année. On peut y recréer des canicules humides comme les nôtres, mais aussi des conditions plus sèches.
L’appareil, qui fonctionne un peu à la manière d’un réfrigérateur, permet de choisir une température située entre -18 °Celsius et plus de 70 °Celsius.
C’est dans cette chambre qu’on étudie les effets physiologiques de toutes sortes d’outils et méthodes pour résister à la chaleur.

Pouls, tension artérielle, température, tous les signes vitaux sont suivis à la trace.
Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Despatie
On surveille évidemment les signes vitaux des cobayes, mais aussi leur sudation. Suer peut être désagréable, mais c'est la méthode de refroidissement la plus efficace. Or, en vieillissant, on sue de moins en moins.
Ce changement commence généralement à se faire sentir autour de 45 ans, mais surtout après 65 ans. Les chercheurs s'intéressent tout particulièrement aux gens de 50 à 80 ans qui souffrent d’une maladie cardiaque.
Ils mesurent précisément leur sudation et surveillent de près leur pouls, leur tension artérielle et leur température dans différentes circonstances, par exemple en les exposant à un ventilateur et en humectant leur peau.
Les chercheurs de l'Institut de cardiologie mettent donc beaucoup d’espoir dans une méthode toute simple qui consiste à humecter la peau pour remplacer la sueur. À quel point cette méthode est-elle efficace? Les chercheurs espèrent avoir la réponse au terme de l’étude, dans deux ans.
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Avec les informations d'Anne-Louise Despatie