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Un commerce de Trois-Rivières visé par des militants ultranationalistes

Extérieur du Café Frida avec des restants de pancartes sur le mur.

Le Café Frida a porté plainte à la police après le passage de militants ultranationalistes à son restaurant.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.

La propriétaire d’un café à Trois-Rivières a porté plainte à la police concernant trois individus qui ont apposé, sans autorisation, des affiches annonçant la manifestation d’un groupe ultranationaliste dans la ville.

Jeudi soir, les trois hommes se sont photographiés devant le Café Frida en invitant les militants qui s'opposent à la manifestation de la Vague bleue à venir à leur rencontre.

Les trois hommes devant le Café Frida.

Les trois hommes se sont rendus au Café Frida, pensant y rencontrer des gens du mouvement TRès inclusif.

Photo : Radio-Canada / Facebook

La Vague bleue, qui se voulait au départ une manifestation en appui à l'idée d'une constitution citoyenne propre au Québec, est maintenant aussi en faveur de l’application de loi sur la laïcité du gouvernement caquiste.

Les trois hommes sont également bien connus pour leur allégeance à des groupes d’extrême droit comme La Meute et Storm Alliance.

La manifestation de la Vague bleue avait d'abord été prévue à Trois-Rivières le 27 juin. L’événement a été reporté au 27 juillet, pour éviter qu'elle ne se tienne pendant le Festivoix.

Vendredi, les trois hommes en ont rajouté et ont invité leurs supporteurs à se regrouper ce samedi devant le Café Frida ainsi que lors de leur rassemblement du 27 juillet.

Pancartes collées sur le mur, le soir.

Affiches invitant à la manifestation de la Vague bleue à Trois-Rivières, le 27 juillet, sur le mur du Café Frida.

Photo : Radio-Canada / Facebook

La police de Trois-Rivières confirme avoir reçu la plainte de la propriétaire du Café Frida et qu’elle a ouvert  une enquête. On ne prend pas ça à la légère, assure la porte-parole de la police de Trois-Rivières, Michelle Loranger.

« Depuis quelques semaines, nous sommes en train de mettre en place une stratégie pour avoir les effectifs nécessaires lors de cette manifestation [du 27 juillet]. »

— Une citation de  Michelle Loranger, porte-parole de la police de Trois-Rivières

La propriétaire du Café Frida ne comprend pas pourquoi son entreprise a été visée par les militants ultranationalistes.

On refuse les rassemblements politiques et on ne s’est jamais positionné sur aucune plateforme sur aucun média social. Tout ce qu’on fait, c’est servir de la nourriture végétalienne, affirme la propriétaire, Gabrielle Cossette.

« Je crains juste pour la sécurité de mes employés parce que c’est trois hommes qui se présentent à 11 h le soir. [...] Ça m’a fait peur, alors j’ai appelé la police. »

— Une citation de  Gabrielle Cossette, propriétaire du Café Frida

Le regroupement citoyen TRès Inclusif, qui s’est formé en réaction à la venue de la Vague bleue à Trois-Rivières, a tenu à dénoncer les publications du groupe sur les médias sociaux.

Ce collectif a dénoncé sur sa page Facebook les gestes qu’ils qualifient d’intimidants des trois hommes.

« Ils font un amalgame qui n’a pas lieu d’être avec le Frida et ça, ça met en danger les citoyens et citoyennes, des touristes, on est en pleine saison touristique, le Festivoix qui est là en ce moment, on trouve que c’est inconcevable et inacceptable. »

— Une citation de  Valérie Deschamps, du mouvement TRès inclusif

On a vu avec leurs agissements de jeudi et ceux lors de notre rassemblement TRès inclusif [le 29 juin], qu’ils appellent à la confrontation avec le regroupement TRès inclusif et les citoyens qui croient à l’inclusion, qui croient au message de diversité, affirme Valérie Deschamps, du mouvement TRès inclusif qui a organisé un rassemblement sous le thème Brisons la vague bleue.

Un des organisateurs de la manifestation du 27 juillet nous a fait savoir qu’ils n'accordent plus d'entrevues.

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