Les communautés minoritaires veulent que les langues officielles soient un enjeu électoral

Les associations représentant les communautés de langues minoritaires en Ontario, au Québec et au Nouveau-Brunswick ont signé une protocole d'entente.
Photo : Radio-Canada / Antoine Trépanier
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Les organismes représentant les principales communautés de langues officielles en milieu minoritaire au pays veulent mettre leurs préoccupations en avant-plan durant la prochaine élection fédérale. Pour la première fois, l'Assemblée de la francophonie de l'Ontario (AFO), le Quebec Community Groups Network (QCGN) et la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (SANB) ont signé un protocole d'entente mardi.
Ce partenariat nouveau genre vise à « cimenter » la collaboration entre les trois provinces au sujet des enjeux touchant les minorités linguistiques.
Nous devons rester vigilants pour que les minorités linguistiques continuent de bénéficier de services
, a souligné le président de la SANB, Robert Melanson, lors de la conférence de presse tenue en anglais et en français.
Il a rappelé du même souffle que ces droits dépendent de la volonté politique des partis au pouvoir
.
Même s’ils sont non partisans, les trois organismes rencontreront les différents partis politiques pour discuter notamment de la modernisation de la Loi sur les langues officielles. Ils veulent savoir jusqu’où les partis sont prêts à aller
, a précisé le président de l’AFO, Carol Jolin.
On veut avoir une loi [sur les langues officielles] qui va avoir des dents.
Parmi les principaux enjeux revendiqués, Carol Jolin souligne l’importance de préciser l'organisme qui implantera la loi, de s’assurer que les communautés minoritaires participent activement au dossier et de déterminer ce que feront les ministères s’ils ne respectent pas la loi.
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Le président du QCGN, Geoffrey Chambers, a ajouté que l’appui du fédéral est primordial, ne serait-ce que pour le programme de contestation judiciaire.
Il s’attend d’ailleurs à ce que ses partenaires ontarien et néo-brunswickois appuient la communauté anglophone au Québec dans le dossier des transferts d’écoles vers les commissions francophones.
Ce sera un pour tous et tous pour un
pour la protection et la défense des droits linguistiques communs dans les trois provinces, a résumé Carol Jolin. Nous serons un bloc uni.
Le protocole est d’une durée d’un an, renouvelable. Les organismes se réuniront au moins une fois par mois.