La Ville de Gatineau assure que personne ne sera à la rue le 1er juillet
Le secteur de Pointe-Gatineau a été touché par les inondations printanières.
Photo : Radio-Canada / Jean-François Poudrier
La Ville de Gatineau, en collaboration avec plusieurs organismes de la région, a mis sur pied un comité de suivi afin de s'assurer qu'aucune famille ne se retrouve à la rue le 1er juillet.
Plus de deux mois après le début de la crue printanière en Outaouais, la crise du logement qui sévit dans la région vient à son tour compliquer la tâche des sinistrés qui tentent de se trouver un nouvel endroit pour habiter.
Au total, 105 sinistrés des inondations à Gatineau sont toujours pris en charge par la Croix-Rouge, et bon nombre d'entre eux se cherchent en ce moment un nouveau logement.
Selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), le taux d’inoccupation est de 1,2 % à Gatineau, alors qu'il était de 3,8 % à la même période lors de la dernière crue printanière en 2017. Une cinquantaine de ménages étaient toujours à la recherche d'un logement en début de semaine à Gatineau.
La présidente de la Commission sur le développement du territoire, l'habitation et l'environnement, Maude Marquis-Bissonnette, garantit qu'ils auront tous un toit où dormir le 1er juillet prochain, quitte à avoir recours à l'hébergement commercial et les placer dans des hôtels.
« On ne va laisser personne dehors au 1er juillet, tout le monde va avoir un logement. »
Souvent, on parle de clientèle multiproblématique avec des revenus financiers un peu plus bas, des problématiques de toxicomanie, de violence, par exemple. Parfois la
, ajoute la conseillère municipale. DPJ
est impliquée, des fois c'est des cas d'itinérance. Sur le comité, il y a des organismes habitués à traiter avec ces gens-là
Le comité sera formé de l'Office de l'habitation de l'Outaouais, des Oeuvres Isidore Ostiguy, du Centre intégré de santé de services sociaux (CISSS) de l'Outaouais et de la Ville de Gatineau.
Des sinistrés en attente
Des sinistrés qui attendent que des rénovations à leur maison ou à leur logement soient complétées, doivent eux aussi trouver un nouvel endroit pour habiter, ne serait-ce que pour quelques mois.
C'est une question de délai
, affirme le vice-président de la Croix-Rouge pour le Québec, Pascal Mathieu, en entrevue à Radio-Canada.
« Si quelqu'un espère que ses rénovations seront bientôt être terminées et que sa maison sera habitable dans quelques semaines, ça ne vaut pas la peine de chercher un logement. Si la personne sait qu'elle en aura pour des mois, dans ces cas-là, on incite fortement les gens à trouver un logement, et il y a de l'aide gouvernementale pour ça. »
Selon la Croix-Rouge, l'expérience des inondations de 2017 et de la tornade qui a frappé Gatineau en septembre dernier a permis à la Ville de Gatineau et à l'organisme d'être mieux préparés et d'agir de façon proactive en vue de la crue printanière de 2019.
La Ville de Gatineau nous a prévenus à la Croix-Rouge depuis l'hiver dernier
, affirme M. Mathieu. Déjà dans le cadre des tornades, il était évident qu'on serait confronté à une crise du logement. On a mis en place des démarches pour aider les familles touchées par les tornades à se reloger ce qui fait que quand les inondations ont frappé on avait déjà une structure en place pour faire un effort additionnel, et on a incité les familles victimes des inondations à faire leurs démarches très tôt pour éviter de frapper une situation problématique.
La Croix-Rouge présentera dans quelques semaines un bilan de la situation pour l'ensemble de la province.