Autobus Maheux : « On est devant une situation dramatique »

Le terminus des autobus Maheux à Val-d'Or
Photo : Radio-Canada / ICI Radio-Canada / Sandra Ataman
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Toutes les lignes de transport interurbain en autocar de l'Abitibi-Témiscamingue sont déficitaires, selon le transporteur Autobus Maheux. Bien que plusieurs MRC aient renouvelé leur aide financière récemment, l'avenir à long terme des lignes est toujours loin d'être assuré.
Le président du groupe Autobus Maheux, Pierre Maheux, assure toutefois que toutes les lignes seront maintenues en 2019. On est devant une situation dramatique quant au maintien du service tel qu'il est actuellement, particulièrement pour 2020. Mais pour 2019, la plupart des services vont être maintenus
, a-t-il assuré.
Plusieurs MRC ont annoncé récemment qu'elles consentiraient des sommes à Autobus Maheux. C'est notamment le cas de la MRC de Témiscamingue et de celle de la MRC de la Vallée-de-l'Or.
Mais cette aide est ponctuelle. C'est une décision qui est prise d'année en année
, répond le préfet de la MRC de la Vallée-de-l'Or, Pierre Corbeil, lorsque questionné sur la récurrence potentielle d'une telle aide.
Le problème va être maintenu, puis être toujours existant puis c'est le cas aussi pour toutes les lignes régionales.
Une aide incertaine
Pierre Maheux estime que le mode de financement actuel n'est pas viable à long terme. On sait déjà que les MRC ne veulent pas ou ne peuvent pas continuer à supporter comme ils l'ont fait dans les dernières années, affirme-t-il. La seule solution que le transporteur a, faute de revenus, c'est de réduire des services. Alors, c'est sûr qu'on va être confronté à cela.
La Conférence des préfets de l'Abitibi-Témiscamingue réclame la tenue d'un sommet sur le transport régional depuis 2017. Demande qui a été réitérée lors de l'élection de l'actuel gouvernement. Pour régler des enjeux sur le long terme et non tout simplement avec des mesures annuelles qui sont liées à de programmes qui pourraient être susceptibles d'être retirés dans l'avenir,
explique M. Corbeil. Il estime que le gouvernement a démontré une certaine ouverture, même si aucun engagement n'aurait encore été annoncé.
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Autobus Maheux, qui est en faveur d'un tel sommet, estime que la situation réside dans un financement récurrent qui ne demande pas à une MRC de sortir des sous de ses fonds d'administration
, précise M. Maheux.
L'entreprise suggère également qu'il soit possible de percevoir 0,01 $ du litre d'essence vendu à la pompe pour financer le transport collectif. Comme il se fait à Montréal, pour demander à l'utilisateur de l'auto solo de contribuer au financement du transport collectif
, conclut M. Maheux.